Homme-orchestre: nom masculin, désignant un musicien capable de jouer de plusieurs instruments simultanément. Vous pourriez vous contenter de cette définition, ou bien explorer le résultat par vous-mêmes. Avec Cabaret brise-jour, de mardi à samedi au Theatre Centre, rue Queen ouest, le collectif LODHO, l’Orchestre d’hommes-orchestres venu du Québec, vous emmène plus loin, et propose une tout autre définition: l’indéfinition.
Discipline. Ordre. Précision. C’est ce qui pourrait vous passer par l’esprit, lorsque l’on vous parle d’orchestre. Mais que se passe-t-il, quand huit «hommes-orchestres» se rencontrent? Tout l’inverse!
Entre musique, théâtre, performance, art de rue, cabaret, arts visuels… le groupe présentera sa dernière création musico-théâtrale, inspirée du parcours du compositeur allemand Kurt Weill. Un seul mot d’ordre: l’indiscipline, sous toutes ses formes.
Virtuosité transversale
Faire de l’indiscipline, c’est toute la posture artistique de LODHO. Composé d’artistes multifacettes, le collectif n’a pas fini de surprendre. De passage pour la troisième fois à Toronto, LODHO mélange les sonorités, les styles et les genres artistiques.
«Un jour, l’un de nos performeurs portait son tambour comme un sac à dos, suspendu à sa jambe. Ça nous a amusés, et c’est là qu’on a commencé à réfléchir à ce personnage, à cette figure populaire, qui joue par la vue», explique Simon Drouin, l’un des artistes.