Le 5 mars prochain, l’Office national du film du Canada (ONF) présentera en première deux documentaires. Traitant chacun de sujets totalement différents, ils se démarquent pourtant de la production habituelle et se rejoignent sur un point. Dans les deux films, le réalisateur s’immerge dans sa propre intimité, en explorant une facette inconnue d’un des membres de sa famille.
D’emblée, Rituel d’hommes ne marque pas par son originalité. Fadel Saleh, son réalisateur, propose au spectateur d’intégrer un milieu qu’il découvre en même temps que lui: la chasse au chevreuil.
Guidé par son beau-frère et ses amis, il entame son périple dans la forêt du nord de l’Ontario, à la découverte d’une pratique devenue traditionnelle pour une partie de sa famille.
Pour le cinéaste, résolument citadin puisque basé à Toronto depuis 23 ans, la chasse est une passion qu’il peine à saisir. Pendant une semaine, il va pourtant partager le quotidien d’une bande d’amis pour qui la chasse est avant tout une immuable tradition. Sous des dehors assez paillards, le propos du film s’avère être plus subtil.
Au-delà du simple fait d’abattre des animaux pour le plaisir, Fadel Saleh dépeint un portrait du chasseur beaucoup plus humain. Il y est question d’écologie, de régulation des espèces mais aussi de la fraternité qui unit les chasseurs entre eux.