Salaire minimum à 15 $ l’heure dès 2019, parité salariale obligatoire pour le temps partiel et le temps plein, davantage de congés d’urgence personnelle, minimum de trois semaines de vacances après 5 ans d’emploi dans la même entreprise…
Le gouvernement libéral de l’Ontario a dévoilé le 30 mai un train de réformes des lois du travail qui, après le retour du contrôle des loyers, une baisse des tarifs d’électricité, la gratuité de médicament pour les jeunes et un projet-pilote de revenu minimum garanti, le place résolument à gauche de l’échiquier politique, un an avant les prochaines élections.
Le salaire minimum à 15 $ surtout – réclamé par les syndicats et les mouvements populaires avec de plus en plus d’insistence depuis quelques années – est hautement symbolique et clairement destiné à attirer des électeurs tentés par le Nouveau Parti démocratique, face à un Parti progressiste-conservateur en tête des sondages.
Aux électeurs moins interventionnistes, la première ministre Kathleen Wynne pourra au moins faire valoir l’atteinte de l’équilibre budgétaire après une décennie de déficits depuis la crise de 2008-2009.
L’Ontario adopte ces mesures «historiques», fait valoir le gouvernement, «afin de créer plus de possibilités et de sécurité pour les travailleuses et travailleurs grâce à un plan pour l’équité en milieu de travail et de meilleurs emplois».