Un an après le début de consultations nationales sur la modernisation de la Loi sur les langues officielles, le Comité sénatorial permanent des langues officielles est arrivé à mi-mandat. Depuis le 1er mai 2017, il a tenu 25 audiences et entendu 112 témoins. Les consultations reprendront à l’automne et un rapport visant une réforme législative sera publié lors du 50e anniversaire de la loi en 2019.
Le président du Comité, René Cormier, fait son bilan. «Au cœur des enjeux, il y a la question: qui est responsable au gouvernement pour que la loi soit respectée? Actuellement, c’est Patrimoine canadien qui s’en occupe avec la Partie VII de la loi (Promotion du français et de l’anglais). Mais il n’a pas de pouvoir sur les autres ministères. Les diverses parties de la loi sont traitées en silos.»
Le sénateur du Nouveau-Brunswick note que l’intervention d’une agence centrale, comme le Conseil privé ou le Conseil du Trésor, a fait l’objet de propositions. «Tout le monde est d’accord que la responsabilité doit se retrouver plus haut dans l’appareil», dit-il.
Patrimoine canadien mène présentement une révision sur la Partie IV (Communications avec le public) afin de mettre à jour la règlementation sur les bureaux et services fédéraux chargés de dispenser des services bilingues. Il est notamment question d’établir une définition plus inclusive des populations visées en milieu minoritaire.
«Un mandat punitif au commissaire?»
René Cormier souligne que, contrairement à la Partie IV, celle sur la promotion des langues officielles n’est pas dotée d’une règlementation. Selon lui, des témoins ont insisté sur la nécessité de clarifier les notions de mesures positives et d’offre active.