Nicole V. Champeau est née à Cornwall, près du fleuve Saint-Laurent qui a profondément marqué son âme et sa poésie. Ce cours d’eau est devenu sa passion. Je ne connais personne qui a fouillé autant la littéréalité du Saint-Laurent, sans parler de ses facettes historiques et même sensuelles. Si besoin était, elle vient d’en faire la preuve en publiant Pointe Maligne. L’infiniment oubliée.
Cet ouvrage met en situation le fleuve Saint-Laurent dans sa partie ontarienne, à partir du lac Saint-François en remontant vers Cornwall (Pointe Maligne) jusqu’aux Mille-Îles.
L’auteure nous invite à la suivre dans son périple d’où se dégage à travers les écrits, les cartes et les personnes qui ont sillonné les lieux depuis des siècles, une poésie de l’histoire. Elle ne manque pas de raviver le souvenir de sites engloutis depuis la construction de la Voie maritime du Saint-Laurent et l’aménagement des rapides du Long Sault.
Nicole V. Champeau a souvent partagé sa passion avec les gens de la région et plusieurs personnes lui ont dit: «Pourquoi t’écris pas là-dessus? On va l’oublier si tu le fais pas.»
Pour agir en quelque sorte comme mémoire collective – et certainement à cause de la poésie de l’Histoire – l’auteure franco-ontarienne a décidé de suivre les traces de tous ces hommes qui ont marqué autant la réalité que l’imaginaire d’une des plus grandes voies/voix du pays.