– pour combler des postes en pénurie, faute d’un maillage adéquat entre les besoins du marché du travail et l’offre de travailleurs qualifiés disponibles. Même si de nombreux Canadiens se retrouvent ou se retrouveront au chômage, on ne devient pas médecin ou ingénieur du jour au lendemain.
Vision à long terme
Quand l’économie tourne à plein régime, il est certainement plus facile d’être un pays généreux. Dans une période de dépression économique, il n’y a pas de mal à vouloir revoir certaines pratiques, incluant l’immigration.
En revanche, la rationalité économique devrait-elle inciter le Canada à complètement fermer la porte à l’immigration? Selon moi, il serait très simpliste de croire qu’une réduction de la population immigrante serait susceptible de résoudre en partie le problème du chômage que le Canada subit.
De plus, nos problèmes démographiques engendrent des problèmes économiques. La crise de la CoViD-19 est temporaire, et un jour ou l’autre, à court ou moyen terme, elle sera derrière nous. Lorsque le Canada choisit un immigrant, ce n’est pas pour sa contribution ou son coût sur un horizon de 12 mois, mais bien sur le long terme.
Pour terminer, il n’y a rien de malsain à discuter du nombre d’immigrants que le pays peut accueillir d’une année à l’autre. Cependant, rappelons que les sociétés qui encouragent davantage l’entrepreneuriat et taxent moins les fruits du travail réussissent généralement mieux sur le plan économique. Peut-être devrions-nous porter davantage attention à cet aspect.
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Chroniqueur sur l'immigration. Marc-André Ranger est associé au cabinet parajuridiques Immetis Services Juridiques, une firme spécialisée en immigration au Canada. Vous pouvez le contacter au 647-313-1940 ou par courriel [email protected].