Un collectif français (?) NoFakeScience de 20 «scientifiques, journalistes et citoyen·ne·s préoccupé·e·s» vient de lancer «un cri d’alerte sur le traitement de l’information scientifique dans les médias, ainsi que sur la place qui lui est réservée dans les débats de société».
Estimant que «la défiance envers les médias et les institutions atteint des sommets» (ça se discute: cette défiance est parfois bien méritée), ils demandent que les sujets à caractère scientifique puissent être traités «sans déformation sensationnaliste ni idéologique».
Les 20, dont le manifeste a été endossé par plus de 250 signataires, veulent soustraire au débat d’opinion au moins six «consensus scientifiques»: sur les vaccins (efficaces) et l’homéopathie (placébo), l’usage agricole de glyphosate et les OGM (inoffensifs), le changement climatique d’origine humaine (réel) et l’énergie nucléaire (utile).
La Terre plate
«La science n’a pas réponse à tout», admettent-ils. «Il existe des questions qui n’ont pas conduit à un consensus clair, voire qui restent sans réponse.» C’est seulement là, selon eux, qu’il devient «légitime» pour un média de présenter et d’expliquer le débat.
Mais «si un consensus existe (…), il n’est pas souhaitable de donner autant de poids à un fait scientifique dûment établi qu’à sa négation».