Le Canada fait parler de lui au pays des princes William et Harry et du plum-pudding.
Un colloque sur La langue et l’identité dans la francophonie canadienne a rassemblé, cet été à Londres, une vingtaine de spécialistes. Ils se sont penchés sur cette épineuse question du rôle de la francophonie canadienne dans l’identité canadienne.
Premier pays post-nationaliste?
Tout est parti d’une déclaration de Justin Trudeau en 2015 au New York Times. Quelque temps après son élection, le jeune premier ministre canadien avait déclaré que, selon lui, le Canada n’avait «pas d’identité fondamentale, pas de mainstream», bref, qu’il considérait le Canada comme le premier pays post-nationaliste.
La chose avait suscité quelque vive réaction au Québec et dans certains journaux de Toronto et de Vancouver.
À Londres, le Centre for Quebec and French-Canadian Studies (CQFCS) a essayé de comprendre ce que M. Trudeau voulait vraiment dire. Se pourrait-il que la francophonie canadienne soit dépassée? Ça valait bien le thème de son 6e colloque annuel.