Après l’isolationnisme et les confrontations, le Québec entend exercer au sein du Canada un «leadership inédit» fondé sur un dialogue soutenu avec les autres membres de la fédération canadienne, pour finir par lever le «tabou» de la réforme constitutionnelle.
C’est ce qu’a indiqué vendredi au Collège Glendon le ministre québécois des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, qui inaugurait deux jours de conférences sur «les défis constitutionnels et de gouvernance du Canada après 150 ans».
Le colloque bilingue était organisé par l’École d’affaires publiques et internationales de Glendon, un événement qui «pose la question du Canada de demain» et qui fait écho, a souligné M. Fournier, «à l’appel au dialogue» sur l’avenir du pays lancé par le gouvernement du Québec dans sa Politique d’affirmation du Québec et de relations canadiennes, dévoilée plus tôt cette année.
Des solitudes aux solidarités
«Nous avons au fil du temps beaucoup parlé de nos solitudes. L’avenir commande que l’on aborde aussi nos solidarités.» Sous les Libéraux de Philippe Couillard, le Québec promet donc de participer au développement de «rapports constructifs, harmonieux et mutuellement bénéfiques entre tous les partenaires de la fédération canadienne».
Surtout que la vision du Québec d’un monde «plus ouvert, plus vert, plus prospère et plus égalitaire» rejoint celle des autres Canadiens, a confirmé la Première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne, dans son discours «historique» devant l’Assemblée nationale du Québec le 21 septembre dernier.