L’Espace francophone de Halton porté à bout de bras par ses bénévoles

5e anniversaire

Le président de l'Espace francophone de Halton, Dominique Janssens.
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Publié 05/08/2020 par Paul-Francois Sylvestre

La municipalité régionale de Halton, à l’ouest de Toronto, compte 535 000 habitants, dont environ 16 000 francophones. Elle n’est pas une région désignée en vertu de la Loi sur les services en français, ce qui rend le travail de l’Espace francophone de Halton plutôt difficile.

Organisme à but non lucratif, apolitique et non confessionnel, l’Espace francophone de Halton a été fondé en juillet 2015. Sa mission consiste à favoriser le regroupement et l’épanouissement de la communauté francophone ou francophile de la région de Halton.

Minorités visibles

Au moment de célébrer son cinquième anniversaire, l’Espace vient de se doter d’un conseil d’administration composé de quatre femmes et quatre hommes, incluant des gens des minorités visibles, provenant de Burlington, Halton Mills, Milton ou Oakville.

Ils sont Dominique Janssens à la présidence, Francine Vachon à la vice-présidence et au secrétariat, Pierre Dick à la trésorerie, Georgette Amihere, Valérie Intraligi, Didier Koffi, Jean-Claude Ngansoo et Arwinder Kaur à l’administration.

Dans la municipalité régionale de Halton, un francophone sur trois est un immigrant. Les trois pays les plus représentés sont l’Égypte, la France et la Roumanie.

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Les minorités visibles sont plus présentes dans la population d’expression française, soit 28,5% par rapport à 25,6% pour l’ensemble de la région. Un nouvel arrivant sur quatre est d’origine arabe, un sur cinq est asiatique.

Le conseil d’administration de l’Espace francophone de Halton: Dominique Janssens, Francine Vachon, Pierre Dick, Georgette Amihere, Valérie Intraligi, Didier Koffi, Jean-Claude Ngansoo et Arwinder Kaur.

Présence et lobbying

Le président Dominique Janssens mesure l’énormité du travail qui attend son équipe: «Nous ne recevons pas de subvention de fonctionnement, nous n’avons donc pas d’employé, nous ne comptons que sur des bénévoles engagés et enthousiastes.»

Les deux principaux partenaires de l’organisme sont le conseil scolaire catholique MonAvenir (dont l’un des douze élus est Dominique Janssens) et le conseil scolaire public Viamonde. À eux deux, ils assurent une visibilité francophone grâce à cinq écoles élémentaires et deux écoles secondaires.

«Dès qu’il y a porte ouverte, nous veillons à ce que l’Espace francophone soit présent», souligne M. Janssens. «De même pour la célébration de la Saint-Jean et le lever du drapeau lors de la Journée des Franco-Ontariennes et des Franco-Ontariens.»

Le lobbying fait partie du travail des administrateurs afin que la région de Halton bénéficie d’un plus grand nombre de services en français. Des membres maintiennent des liens étroits avec les députées provinciales Jane McKenna, de Burlington, et Effie Triantafilopoulos, d’Oakville, toutes deux du Parti conservateur.

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Annuaire des services

Pour mieux faire connaître les ressources disponibles en langue française, l’organisme publie un Annuaire des services sur son site Web. Il inclut les rubriques Éducation, Santé, Services sociaux, Produits et services ainsi qu’Art et culture.

Parmi la soixantaine de ressources, un grand nombre se retrouve cependant hors de la région, notamment à Hamilton, Georgetown et Mississauga.

L’absence la plus remarquée est celle d’un local ayant pignon sur rue et pouvant offrir divers services à la communauté, comme le Centre francophone du Grand Toronto (CFGT). «Ce n’est pas encore dans nos cartons», avoue Dominique Janssens; «il faudrait une plus grande mobilisation et des ressources auxquelles nous n’osons presque pas rêver.»

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