Samedi dernier avait lieu, au Studio Trane sur la rue Bathurst, le lancement à Toronto de l’œuvre nominée pour le prix littéraire du gouverneur général La pendaison d’Angélique du professeur de l’Université de Toronto Afua Cooper ainsi que l’analyse du livre du professeur de l’université de Laval Daniel Gay Les noirs du Québec 1629-1900. Cela avait lieu dans le cadre d’une série d’activités en Ontario soulignant le bicentenaire de la Loi portant sur l’abolition de l’esclavage dans l’empire britannique.
Le but de ces deux œuvres est de rappeler l’histoire méconnue et souvent oubliée du peuple noir en Nouvelle-France. Si on regarde le curriculum scolaire de l’éducation, on ne parle pas de ce peuple qui a vécu sur ses terres depuis bien longtemps déjà. Les livres d’histoire oublient de mentionner ces gens qui ont, par exemple, combattu les envahisseurs américains lors de la bataille de Châteauguay en 1812.
Afua Cooper nous fait découvrir grâce à son livre, au travers de la vie d’Angélique, les rouages de la traite esclavagiste au Nouveau Monde. Son livre est aussi un lien entre le passé et aujourd’hui pour qu’on n’oublie pas.
Afua a déjà fait deux fois le tour du Canada et une tournée en Europe pour présenter son livre. Chaque fois, elle a reçu un vif succès auprès des médias qu’elle explique en disant qu’elle est publiée par une grande maison d’édition et que cela aide. Son livre apporte beaucoup d’informations sur la condition du peuple noir au Canada. Notamment la photo des deux enfants en couverture de son livre les montrent tristes.
Afua nous explique qu’en fait, les parents de ces enfants les avaient bien habillés pour un concours de beauté, mais qu’ils avaient été éliminés car ils étaient «trop grands et trop foncés».