«Je suis désolée, vous ne pourrez pas parler à la sorcière, elle est partie manger… des araignées et des crapauds», me dit le plus placidement du monde mon interlocutrice. Observant les enfants qui jouent sous mes yeux, je ne relève même pas l’aberration du propos. Fort heureusement, la sorcière arrive et se prépare à reprendre son rôle: raconter des histoires aux tout-petits.
Pour assister au Salon du livre de Toronto l’esprit tranquille, sans avoir à se préoccuper des enfants, il suffisait de les laisser à la garderie tenue tout le samedi par le service de garde et de la petite enfance du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud.
Lyne Proulx, responsable de ce service, a dû s’occuper, avec une douzaine de gardiennes, des trente enfants laissés par leurs parents. Maquillage, contes, bricolage, dessin, tout était prêt pour occuper les enfants… pendant deux heures maximum. Seulement? «Oui, explique Lyne Proulx, nous ne sommes pas organisés pour faire des changements de couches ou les nourrir. Il y a tellement de réglementations concernant les allergies.»