Les Raptors perdent plus que le match contre les Warriors

On a sans doute vécu l’ultime tournant de la saison des Raptors de Toronto ce vendredi 1er mars, dans la défaite 105-120 face aux Warriors de Golden State. En fin de deuxième quart temps, Scottie Barnes s’est tenu la main gauche après un choc malencontreux avec le pied d’Immanuel Quickley alors qu’il essayait de contrer un adversaire avec sa main droite.

Ressentant une douleur insupportable, le jeune joueur vedette des Raptors a immédiatement quitté ses coéquipiers obligés d’attaquer à quatre contre cinq, avant de revenir en jeu sur la possession suivante et de commettre une faute lui permettant de quitter le terrain.

On ne l’a finalemement plus revu de la soirée et on ne le verra probablement plus de la saison. Le verdict est tombé aux alentours de 23h après la rencontre. La franchise a indiqué que son numéro 4 souffrait d’une fracture du troisième métacarpe de la main gauche. Il est officiellement absent indéfiniment jusqu’à nouvel ordre, mais il semble évident qu’avec six semaines de compétitions restantes, aucun risque de retour prématuré ne sera pris.

Une direction prise par défaut

Cette blessure vient donc en quelque sorte celler la fin de saison des Raptors qui demeuraient partagés entre la course pour atteindre les barrages d’accession aux séries éliminatoires (voir RJ Barrett ci-dessous), et en cas de mauvais résultats, conserver leur choix de repêchage posséder par les Spurs protégé dans le top 6.

La blessure de leur meilleur joueur devrait logiquement permettre de faire le choix de finir le plus bas possible à la fin de la saison, en abandonnant les véléités de victoire et en donnant un temps de jeu maximal aux jeunes joueurs en développement. Toronto (22-38) posssède actuellement le 7e plus mauvais bilan de la ligue, très proche des Grizzlies de Memphis qui ont le 6e (20-40). Les équipes classées plus bas semblent, en revanche, inatteignables.

Pour rappel, les choix de repêchage sont distribués lors d’une loterie qui offre un plus grand pourcentage de chance aux équipes les plus mal classées d’obtenir le premier choix. Pour Toronto, il faudra en cas de 7e place espérer la chance de monter dans la loterie et au minimum de conserver sa place en cas de 6e pire bilan. Après la saison à Tampa Bay à l’été 2021, les Raptors possédaient le 7e moins bon bilan et avaient pourtant obtenu lors de la loterie le 4e choix, Scottie Barnes.

Le fil du match

La rencontre démarre sur un rythme élevé mais peu de réussite de part et d’autre.  Les Warriors débutent par un 3/10 au tir et 3 ballons perdus au premier temps mort. Toronto ne fait guère mieux à l’adresse globale (4/13) mais signe un beau 3/6 à 3-pts pour mener 11-7.

A la reprise du jeu, Green perd un ballon sur un alley-oop mal négocié. Barrett sactionne de loin sur la contre-attaque. Steve Kerr prend un deuxième temps mort dans la foulée (14-7). L’entraineur avait besoin de «réveiller ses joueurs» qui avaient connu un voyage difficile pour rallier Toronto avec une arrivée à 7h du matin du jour du match après avoir joué la veille à New York.

L’effet n’est pas immédiat, l’écart montre jusqu’à 21-12. C’est à ce moment là que le réveil sonne pour Stephen Curry, qui inscrit trois tirs primés de suite pendant que les Raptors s’endorment sur leur adresse de loin (21-20).  La fin de la période demeure serrée et TO mène 31-28 après les 12 premières minutes.

Avec un jeu centré sur Scottie Barnes accompagné des remplaçants, les Raptors débutent parfaitement le deuxième quart. Ils mènent 38-32. Un écart qui aurait pu être plus conséquent avec de l’adresse de loin sur des tirs grands ouverts. Gradey Dick prend le relais en sortie de temps mort avec 5 points (43-35). Les Warriors, au retour des titulaires parviennent à recoller à 55-55. Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, Scottie Barnes se blesse à la main gauche et quitte ses coéquipiers. Vous le savez déjà, il ne reviendra pas. Toronto parvient à rester devant malgré ces péripéties grâce à un excellent RJ Barrett auteur de 14 points en première mi-temps (64-61).

Intensité augmentée par GSW

C’est Olynyk qui remplace Barnes pour la reprise du jeu. Ce dernier redonne l’avantage aux Torontois après une égalisation à 3-pts de Curry (68-66). Les Warriors reprennent ensuite les commandes du match sur le premier tir réussi du match par Thompson (68-69). L’intensité défensive des Warriors augmente d’un cran. Les Torontois ont du mal à suivre. Curry donne 10 points d’avance aux siens après deux tirs primés consécutifs (73-83).

Toronto n’y arrive plus en attaque et il faut un rebond offensif et une faute provoquée par Olynyk pour revenir à 10 points (75-85). Les visisteurs mettent plus d’impact physique, notamment au rebond, et reprennent le large (81-93). Dick sur un alley oop en contre attaque réduit la marque à 83-93 avant l’ultime période.

Les Warriors prennent le meilleur départ dans ce quatrième quart avec Curry sur le banc. Quiñones se montre avec un tir mi-distance qui porte le score à 89-102. Les Raptors ne sont pas largués, mais ne semblent pas non plus en mesure de revenir. Curry, de retour, marque sur une coupe, servi par Green (91-104). Kuminga d’un panier plus la faute, puis Thompson à 3-points mettent fin aux derniers espoirs de retour torontois, 96-112 à 3 minutes 30 de la fin. Les Raps ne reviendront jamais et s’inclinent 105-120.

Les chiffres

Bonus: RJ Barrett visait la qualification pour les barrages

Bonus 2: bilan aux 2/3 de la saison

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