Les prix littéraires Radio-Canada de plus en plus populaires

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Publié 23/03/2010 par Vincent Muller

Cette année le nombre de soumissions aux Prix littéraire Radio-Canada a battu un record avec 6000 œuvres présentées dans les deux langues officielles et les trois catégories, récit, poésie et nouvelle.

C’est jeudi dernier qu’ont été dévoilés les noms des lauréats, six auteurs francophones et autant d’anglophones, qui, en plus d’être publiés dans le magazine EnRoute d’Air Canada, ont obtenu une récompense en argent (6000$ pour les premières places, 4000$ pour les seconds).

Les prix littéraires existent depuis 2001 et sont de plus en plus populaires auprès des écrivains amateurs du pays. Sur les 6000 œuvres inédites reçues, environ un tiers provient d’écrivains francophones.

Certains des auteurs ayant postulé pour ces prix n’ont jamais publié et n’écrivent qu’en parallèle à une autre activité.

Chauffeur d’autobus

C’est le cas notamment de Stéphane Bigras, père de quatre enfants et chauffeur de bus à la STM (Société de Transport de Montréal).

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Le lauréat dans la catégorie récit a accumulé sept ou huit textes depuis près de deux ans dans l’idée de faire un recueil. Flo, le texte qui l’a propulsé à la première place est particulièrement personnel: «J’ai choisi ce texte parce que mon père l’avait lu sur son lit d’hôpital juste avant de décéder et il avait beaucoup aimé ce texte. Et puis c’est un récit qui parle du cauchemar de tout chauffeur de bus, c’est un chauffeur qui heurte une fillette.»

Sa mère et sa blonde

Pour Stéphane Bigras être arrivé finaliste fut déjà un accomplissement: «J’ai envoyé mon texte en espérant être finaliste, quand j’ai appris que j’étais parmi les 20 finalistes de ma catégorie j’étais sur un nuage. Jusque-là c’était ma mère et ma blonde qui me disaient que j’étais bon, et pour une fois j’étais sûr qu’il n’y avait pas de parti pris.»

À présent Stéphane Bigras a l’intention d’écrire d’autres textes avant de chercher un éditeur pour un premier recueil.

Mémoire sur la création littéraire

Pour Laurance Ouellet Tremblay, lauréate pour la catégorie poésie, l’écriture était déjà un objectif. La jeune auteure étudie en effet la littérature à l’UQAM (Université du Québec à Montréal).

Elle a rédigé un mémoire sur la création littéraire et, bien qu’elle n’ait jamais publié d’ouvrage, elle a déjà publié dans diverses revues littéraires à Montréal et au Québec.

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Le texte qu’elle a soumis fait partie d’un recueil sur lequel elle travaillait, intitulé Était une bête. «C’était le dernier texte sur lequel je travaillais. Je l’ai envoyé à tout hasard», explique-t-elle.

Le premier prix dans la catégorie nouvelle a été remporté par Philippe Chartier pour Magnum Opus. Aujourd’hui analyste en entrepôt de données au Canadien National, l’auteur a auparavant été journaliste scientifique.

Depuis plusieurs années il avait en tête des idées de nouvelle et avait commencé à écrire des textes sans les terminer.

Finie la procrastination

Avec les prix littéraires Radio-Canada, il s’est fixé un objectif et a mis les bouchées doubles pour l’atteindre: «Je me suis dit que ce concours est l’occasion de terminer un de mes textes. J’ai travaillé pendant deux mois les soirs et les fins de semaines. C’est un projet que j’avais depuis longtemps. Là, je viens d’avoir 40 ans, je me suis dit qu’il ne fallait pas que je remette ça à plus tard!»

Il décrit son œuvre comme «un genre de fable futuriste qui raconte l’histoire d’un auteur. Il a une idée soudaine, mais écrire n’est pas sa tâche principale.

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Vers la fin de sa vie, il réalise qu’il ne pourra pas terminer l’oeuvre qu’il a commencée et demande à un cousin de finir. Son cousin n’y arrivera pas non plus et cette œuvre sera transmise durant 1200 ans.»

Heureusement, Philippe Chartier, lui, n’a mis que deux mois pour atteindre son objectif et a pu postuler en temps et en heure à ce concours.

Les lauréats anglophones

Chez les anglophones, les lauréats sont:
Catégorie récit: 1er: Marian Botsford Fraser – The Rise. 2e: Sarah de Leeuw – Quick-Quick. Slow.Slow.
Catégorie poésie: 1er: Michael Langton – Us Unclean. 2e: Tanis Rideout – Arguments With The Lake
Catégorie nouvelle: 1er: Donald Ward – Badger. 2e: Elissa Vann Struth – Down To The Roots

Chez les francophones, les 2e places sont:
Catégorie récit: Sylvie Mayran – Au fond.
Catégorie poésie: Mathieu Croisetière – 24/7.
Catégorie nouvelle: Jérémie Leduc-Leblanc – Un hombre solo.

Les prix des lecteurs Radio-Canada, à ne pas confondre avec les prix littéraires, seront dévoilés le 27 mars prochain.

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