Le 10 février 1955, les artistes montréalais Louis Belzile, Fernand Toupin, Jean-Paul Jérôme et Jauran signaient le Manifeste des Plasticiens. Tous fascinés par la possibilité plastique d’épurer les éléments visuels, leur ordre et leur forme, ces jeunes artistes d’alors ont ressenti la nécessité de donner corps à leurs intuitions en travaillant les uns avec les autres, à contre-courant des goûts de l’époque.
Depuis samedi et jusqu’à la fin de l’été, la galerie Varley de Markham présente une exposition sur ce courant artistique. Dimanche, la galerie invitait un panel d’experts à discuter de l’importance du mouvement des Plasticiens des années 1950-1960 à Montréal et au-delà.
Ce mouvement abstrait exprime l’importance essentielle du moment présent, du geste créateur, du mouvement, dans l’articulation et l’agencement des couleurs et formes primaires et primales.
Par la suite, d’autres artistes comme Fernand Leduc, Marcel Barbeau et Guido Molinari ont rejoint et contribué à cette avant-garde.
Roald Nasgaard, historien d’art, panelliste et conservateur de l’exposition, a présenté avec finesse la sensibilité et la vision de ces artistes en posant la question suivante: objets ou peintures?