Les noms d’écoles franco-ontariennes devraient rappeler notre histoire

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 26/04/2016 par l-express.ca

L’histoire de l’Ontario français et l’identification des jeunes au patrimoine franco-ontarien ont été au cœur du message livré par l’historien, journaliste et romancier Paul-François Sylvestre lors de l’ouverture du congrès annuel de l’Association des gestionnaires de l’éducation franco-ontarienne, qui se tenait à Toronto la semaine dernière.

Lors de sa causerie à l’Hôtel Chelsea de la rue Gerrard, mercredi dernier, le chroniqueur littéraire de L’Express a d’abord brossé un tableau de 400 ans de présence française en Ontario, comme il l’avait fait le mois dernier au Centre culturel canadien à Paris.

Il a noté, entre autres, le rôle prépondérant joué par l’explorateur Antoine Laumet dit de Lamothe Cadillac dans la création de la première colonie française en Ontario, dans la région de Windsor.

Notre collaborateur en a profité pour souligner l’importance de doter les écoles de noms qui reflètent l’identité franco-ontarienne. «Des vocables comme Le Sommet,

L’Envolée, Pavillon des jeunes ou Franco-Jeunesse n’ont pas leur place. Et ce n’est pas parce qu’une école est catholique qu’elle doive s’appeler Saint-Antoine ou Saint-Ambroise, qui ne sont pas des figures ayant un lien avec l’Ontario français.»

Publicité

Juste avant de prononcer sa causerie, M. Sylvestre a appris que le Conseil scolaire Viamonde allait changer le nom de l’école secondaire Michel-Gratton à Windsor pour la désigner désormais sous le nom de Cadillac. Il s’en est réjoui, car cet explorateur demeure le père de l’Ontario français. «Les colons qu’il a amenés au Fort Pontchartrain (Détroit) en 1701 ont fondé les premières familles sur le territoire qui allait devenir l’Ontario, soit la paroisse de l’Assomption de Windsor.»

S’adressant notamment à des surintendants responsables du curriculum, le conférencier a indiqué que la lecture d’ouvrages franco-ontariens est parfois reléguée aux oubliettes, et ce, même si le ministère de l’Éducation exige un nombre minimum de six titres franco-ontariens au niveau secondaire. «Cette exigence ne figure malheureusement pas au niveau primaire. C’est trop peu trop tard.»

Selon Paul-François Sylvestre, «si un enfant veut apprendre le français en Ontario, il peut fréquenter une école d’immersion. S’il veut actualiser son identité franco-ontarienne, il doit fréquenter une école de langue française qui porte préférablement un vocable franco-ontarien et qui favorise la lecture de contes, récits, nouvelles, romans, recueils de poésie, pièces de théâtre et essais d’auteurs d’ici.»

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur