Les «fonds spéculatifs», que l’on traduit par «hedge funds», sont des fonds d’investissement habituellement considérés comme très risqués, portant principalement sur des produits à effet de levier particulièrement élevé. Les fonds spéculatifs sont de plus en plus considérés comme une catégorie d’actif, au même titre que les obligations ou les actions. Cependant, ils ne sont pas réglementés et, pour cette raison, ils n’ont pas le droit à la publicité. Ils sont toutefois peu accessibles pour les petits investisseurs, en raison de l’investissement minimum requis.
Le Grand dictionnaire terminologique nous dit que depuis leur création en 1949, aux États-Unis, les fonds spéculatifs ont beaucoup évolué. Au début, la stratégie de gestion utilisée était la couverture, d’où l’appellation fonds de couverture, traduction littérale de l’anglais hedge fund. S’il est d’un usage courant, ce calque n’en est pas moins inapproprié pour désigner cette notion, car la couverture implique un risque relativement faible, ce qui n’est pas le cas pour les stratégies utilisées dans les fonds spéculatifs. Même en anglais, certains auteurs critiquent l’appellation hedge fund. De même, le terme fonds alternatif est à éviter, le sens donné à l’adjectif alternatif étant celui que l’on trouve en anglais, soit «qui représente une solution de rechange», sens qui n’existe pas en français.
L’«acquisition par emprunt», ou «leveraged buyout» en anglais, est une technique financière d’achat d’une société avec effet de levier, avec recours à deux types d’endettement. Le plus souvent, les actifs de l’entreprise sont utilisés comme garantie sur les emprunts contractés par l’acheteur. Ces emprunts sont le plus souvent remboursés sur les liquidités de l’entreprise acquise. Les dirigeants ont parfois recours à cette technique pour racheter les actions en circulation de leur entreprise et éviter que le contrôle de l’entreprise ne leur échappe. La technique, dit-on, est typique des bourses anglo-saxonnes.
Le Grand dictionnaire terminologique nous indique aussi qu’on peut parler d’achat ou d’acquisition par endettement lorsque l’acheteur d’éléments d’actifs ou d’actions d’une société ou d’une filiale, finance l’acquisition au moyen d’une dette importante, sans apport de capital propre. Parmi les synonymes employés pour désigner cette technique, on retrouve «prise de contrôle par emprunt», «reprise d’entreprise par des investisseurs financiers», «rachat d’entreprise par effet de levier» et même «financement sur pouvoir d’emprunt».
Les «papiers commerciaux», traduction littérale mais correcte de «commercial papers», sont des billets à ordre à court terme, non garantis, émis par une entreprise ou un établissement financier et négociables sur le marché monétaire. On les appelle aussi «billets de trésorerie». Le papier commercial a une durée de vie limitée qui varie selon les pays et qui peut aller de quelques jours à quelques années. Le billet de trésorerie, lorsqu’il est émis par un établissement bancaire, se nomme «certificat de dépôt».