Le journalisme scientifique est promis à un bel avenir si l’on en croit les invités à la table ronde organisée récemment par la Chaire de journalisme scientifique Bell Globemedia de l’Université Laval.
Le journalisme spécialisé a sa place dans l’univers médiatique. Parce que le public est bombardé d’informations, il y a davantage besoin d’articles de fond sur des sujets précis pour comprendre les véritables enjeux, pour départir le vrai du faux, selon Pierre Sormany, éditeur et directeur général de Vélo Québec et de Québec Science.
Le public est curieux et ne demande qu’à savoir. «Tourner les coins ronds, ce n’est pas une bonne idée», affirme Jean-François Cliche, journaliste responsable de la chronique science au quotidien Le Soleil. «Il ne faut pas sur-simplifier ou couper de peur que les gens ne comprennent pas. La preuve: les chroniques pour lesquelles je reçois les réactions les plus positives sont celles qui sont les plus poussées!»
Avec l’avènement du web 2.0, le public est appelé à intervenir de plus en plus dans l’actualité. Il a la possibilité de commenter et de réagir presque instantanément à la nouvelle.
Cette situation force les journalistes à pratiquer leur métier différemment, constate André Picard, responsable de la rubrique santé publique pour le Globe and Mail. «On se sent surveillé d’une certaine façon, mais c’est positif. L’échange d’information est désormais possible entre le journaliste et le lecteur. Grâce aux commentaires de lecteurs, j’ai même amélioré certains de mes textes.»