Les jeunes gagnants du Concours de critiques Cinéfranco

Nous vous offrons ici la possibilité de lire les proses en devenir de quatre jeunes élèves d’écoles d’immersion du Grand Toronto. Ces élèves se sont mérités les quatre prix mis en jeu par Cinéfranco le mois dernier. Les critiques portent sur trois films, à savoir Persépolis, de Marjane Satrapi, Comme tout le monde, de Pierre-Paul Renders et Michou d’Auber, de Thomas Gilou.

La réalité dépasse l’animation?

Le film que j’ai vu aujourd’hui était Persepolis. Ce film d’animation de 2007 a été dirigé et écrit par Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi.

Dans le film, Marji est jouée par la voix de Chiara Mastroianni. L’actrice très célèbre, Catherine Deneuve joue la voix de la maman. Ce film était au sujet de la vie d’une fille qui s’appelle Marjane Satrapi ou Marji à Téhéran sous un dictateur.

Elle a été envoyée à Vienne pour aller à l’école. Après beaucoup de problèmes à Vienne, elle est retournée à Téhéran.

À Téhéran elle est devenue une féministe avec sa grand-mère et elle a essayé de montrer ses points de vue au reste du monde à Téhéran. Après des années, elle est allée à Paris et a commencé une nouvelle vie.

J’aime vraiment ce film parce que c’était la réalité. Ça me montre comment c’est d’être en guerre et ce que les gens vivent.

J’aime aussi ce film parce que je peux comprendre Marji parce qu’elle était au milieu de deux cultures. L’animation était très créative et c’était plus intéressant que les gens réels.

Ce film était vraiment unique parce qu’il n’y a pas beaucoup de films d’animation qui parlent d’un sujet sérieus. Je pense que ce film était excellent et je voudrais définitivement recommander ce film aux autres.

– Fiona Martyn, 9e année

Mariage France-Algérie

Michou d’Auber est un film touchant qui se passe dans les années 60, à l’époque du conflit entre la France et l’Algérie. Le père arabe de Michel/Messaoud laisse Michel et son frère, Abdel avec les familles adoptives en France. L’histoire s’agit de la relation entre Michel et ses parents adoptifs, pendant que Michel devient la clé de la réparation de leur mariage.

C’est un bon film. La musique est efficace et drôle parfois. Il y a quelques personnages comiques, tels que le prêtre, Georges et Paul. Samy Seghir joue très bien le rôle de Michel. Michel est mignon, brillant et plein d’esprit. On l’adore.

Ce film explore les cultures françaises et algériennes; toutes les deux sont intéressantes. L’intrigue est captivante. Elle montre comment l’amour et les relations humaines peuvent gagner contre la politique et les idées racistes.

Parmi toutes les bonnes choses, on pourrait trouver une partie négative. Une scène répugnante est quand Georges éviscère un cochon vivant. Cette scène semble inutile car la signification n’est pas évidente dans le film.

Enfin, ce film a des moments sincères qui évoquent des larmes. Grâce à l’humour et aux thèmes variés, le résultat est un film charmant.

– Sabah Haque, 10e année

Un film pour toute la famille

Un jeune garçon, d’origine algérienne, dont le père n’arrivait plus à s’en occuper parce que la mère est gravement malade a été livré aux services sociaux. Il s’appelait Messaoud. Après avoir passé peu de temps aux services sociaux, il est recueilli par Gisèle, une femme de campagne mariée à un ancien soldat.  

Pendant cette période, les années soixante, les Algériens n’étaient pas trop aimés en France parce  qu’il y avait des  conflits politiques entre la France et l’Algérie. Gisèle est obligée de changer  l’identité de Messaoud afin que les habitants du village  ne soupçonnent rien. Gisèle change le nom, la religion, et la couleur des cheveux du jeune Messaoud… De Messaoud il est devenu Michel, puis Michou, de musulman il est devenu catholique, et de brun il est devenu  blond.

Le film Michou d’Auber a capturé mon attention du début jusqu’à la fin. Il y a une leçon que l’on a tirée de cette histoire.

Le réalisateur a fait un excellent travail à capturer les émotions dans ce film. La comédie était excellente. Le film fait triste vers la fin aussi.

Donc, en regardant le film, on expérience différentes sortes d’émotions. J’ai bien aimé le décor du petit village. Il n’avait pas trop de distraction donc c’était plus facile pour l’histoire du film de se dérouler. Mon acteur préféré dans le film est Gérard Depardieu, parce qu’il a très bien joué son rôle de retraité de l’armée. Il était sérieux et comique selon la situation. C’était ce que j’ai vraiment aimé.

La comédie était très importante parce que ça avait gardé l’attention des spectateurs. La seule chose que je n’ai pas aimée était la fin du film. J’aurais aimé que le film se termine en joie. Mais comme l’histoire du film est basée sur la réalité je crois que c’est le seul moyen de le terminer.

On a passé un moment agréable grâce au sujet divertissant et une comédie très captivante. Je ne crois pas que l’histoire de la guerre sera retenue par l’audience, mais plutôt les moments les plus drôles du film. Personnellement je recommande ce film à tout le monde. Vous ne le regretterez pas.
 
– Ibrahim Bello, 12e année

Rigolez… comme tout le monde

Dans Comme tout le monde, de Pierre-Paul Renders, Jalil vit dans un appartement typique, son emploi est typique, et ses habitudes sont typiques. Mais tout à coup, quand il devient le grand vainqueur d’un jeu télévisé, sa vie est bouleversée.
       
Après avoir attiré un audimat élevé, une agence de marketing saisit l’occasion en y installant leur marionnette: Claire, la belle séductrice à laquelle Jalil ne peut pas résister.

Elle lui donne de nouveaux produits pour que l’agence puisse avoir son opinion. Ce qui suit est une découverte intéressante de la puissance d’une seule opinion et la foule qui la suit en acceptant le choix d’un homme pour définir chaque aspect de sa vie.

Pendant l’excitation de tomber amoureux de Claire, Jalil échoue de comprendre que sa nouvelle petite-amie est trop bien pour être vraie. Mais, tout à fait prévu, Jalil enfin découvre le grand secret.

Pour quelques jours l’embarras le surmonte, puis il en profite en faisant une série télévisée pour augmenter sa popularité et gagner bien sa vie. 

Mais autant qu’il essaie d’être une manifestation intelligente contre la nature de la société d’aujourd’hui, le film est un grand cliché. Même la situation classique où le couple souffre de problèmes avant d’enfin se réunir  n’est pas justifiée.

Une étreinte brève et un baiser, puis ils sont toujours ensemble: la résolution est trop simple. De plus, l’idée d’omnipotence laisse l’esprit collectif de l’audience à se souvenir du Truman Show, donnant l’impression que c’est une reproduction altérée.

En fait, la seule partie rachetante du film était la représentation de Claire. Grâce au talent de Caroline Dhavernas, les spectateurs pouvaient compatir avec la femme quand elle essaie de rester indifférente à l’homme qui l’aime.

Quand même, le film maintient un mélange des drôleries convenables et une intrigue simple qui lui donne un certain charme, laissant le spectateur en bonne humeur. Bref, si vous voulez rigoler, allez-y; si vous voulez réfléchir, n’y allez pas!

– Jens Zentil, 11e année