Si les fausses nouvelles voyagent plus vite que les vraies, comme l’a à nouveau souligné cette semaine une étude qui a fait beaucoup parler d’elle, c’est parce que «la polarisation est un excellent modèle d’affaires».
C’est la vision quelque peu cynique partagée par les auteurs de cette recherche parue jeudi dans Science: ce qu’ils ont constaté en effet, ce n’est pas seulement, comme on a pu le lire à Radio-Canada et dans The Atlantic, que les robots ou «bots» sont moins influents qu’on ne le pensait dans la propagation des fausses nouvelles.
Influenceurs
Ces chercheurs du MIT ont surtout constaté que certains des individus les plus influents dans cette propagation agissent par souci de faire de l’argent.
Les fausses nouvelles se propagent à travers Twitter «plus loin, plus vite, plus en profondeur et plus largement» que les vraies, résume dans le Washington Post Sinan Aral, professeur en technologies de l’information au MIT.
Et une des raisons, c’est que «c’est plus facile d’avoir du nouveau et du sensationnel quand vous n’êtes pas contraint par la réalité».