La principale raison pour laquelle nous croyons à des fausses nouvelles? En gros, parce qu’on est paresseux.
Certes, il y a le fameux biais de confirmation, c’est-à-dire cette tendance, bien ancrée en chacun de nous, à lire et écouter en priorité ce qui confirme nos opinions. Autrement dit, on aura moins le réflexe de vérifier la crédibilité d’une information, dès qu’elle confirme ce qu’on veut entendre.
Mais la paresse inhérente aux humains a peut-être été sous-estimée dans toutes ces études tournant autour du biais de confirmation, ont écrit en juin les psychologues David Rand et Gordon Pennycook dans la revue Cognition.
Jugement rapide ou réfléchi
Ils ont fait passer à 3000 volontaires ce que les psychologues appellent le Test de réflexion cognitive (Cognitive Reflection Test), qui consiste à évaluer (ou tenter d’évaluer) notre tendance à utiliser notre «pensée intuitive» ou notre «pensée analytique» («système un» et «système deux», dans le jargon de ces experts).
En d’autres termes, essayer d’évaluer si une personne penche davantage vers des jugements rapides ou vers des jugements réfléchis.