Les faits, leur usage et la moralité

Réponse à «Limiter les débats dans les médias pour faire avancer la science? Non merci.»

Attention, dans les médias, de débattre des conséquences politiques, économiques, sociales de la science... plutôt que de la science elle-même.
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Publié 31/07/2019 par Audrey Turcotte-Bourgeois

Réponse à «Limiter les débats dans les médias pour faire avancer la science? Non merci.» de François Bergeron.

Je tiens à souligner l’importance de distinguer: les faits scientifiques, l’utilisation que nous faisons de ces faits, et la moralité de ce que nous en faisons.

Méthode vs croyances

Il est primordial de laisser aux scientifiques et chercheurs le soin de nous informer des résultats de leurs recherches. Ils utilisent une «MÉTHODE SCIENTIFIQUE» pour arriver à un résultat concret sur une matière précise. Protocole, précautions et supervision font partie du quotidien de ces spécialistes universitaires en charge des différentes études.

Ce degré de fiabilité méthodologique est incomparable à l’expérience de monsieur ou madame tout le monde, ces derniers étant à la merci de leur propre perspective empreinte de préjugés et croyances provenant de leurs expériences antérieures.

Vérité

Ainsi, il est donc raisonnable de vouloir rappeler aux gens que seuls les scientifiques/universitaires/chercheurs/professionnels peuvent AFFIRMER des FAITS SCIENTIFIQUES qui peuvent être considérés VÉRIDIQUES.

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Ce qui peut être critiqué et débattu selon les règles de morale et d’éthique, c’est ce que nous faisons en connaissance de ces faits.

Unanimité

Prenons par exemple les changements climatiques. Si tous les scientifiques sont unanimes pour dire qu’il y a un problème causé par l’homme et que ce dernier peut faire des changements pour y remédier, tous les politiciens et citoyens n’y accordent pas la même importance.

C’est sur nos réactions que nous pouvons être critiques, et non sur les faits eux-mêmes. La réaction de chacun dépend de ses valeurs et croyances personnelles, mais les faits auxquels chacun est exposé sont les mêmes.

Débat sur nos réactions, pas sur les faits

C’est ce que défend le regroupement NoFakeScience. Peu importe si nous sommes en accord ou non de manière personnelle avec le résultat devant nous, nous n’avons aucune influence sur ce dernier.

Nous pouvons tenter d’influencer la réaction de nos pairs face à ce fait, mais pas le fait lui-même, car il a été confirmé par une méthode scientifique.

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Il n’est donc en aucun cas question d’éliminer des débats sains et honnêtes sur des MATIÈRES scientifiques. Il s’agit s’simplement d’une mise en garde contre la désinformation concernant les FAITS SCIENTIFIQUES à l’ère des technologies et de la liberté d’expression.

Sources fiables

En rappelant à la population qu’il existe des sources d’information fiables et des sources d’information non-vérifiées ou encore fausses (résultat contraire prouvé par la science, par méthode scientifique), on veille simplement à éviter que cette dernière soit victime de propagande.

S’assurer d’avoir des bonnes sources est d’ailleurs la première chose que l’on apprend à l’université. Pourquoi donc s’opposer à transmettre ce conseil à l’ensemble de la société qui a maintenant accès à une grande quantité d’information à même son cellulaire.

Pas de censure des débats politiques

Rappelons-nous que le débat est toujours permis et même encouragé en ce qui concerne nos réactions et utilisations de ces faits.

Par exemple, même s’il a été prouvé que certains vaccins étaient efficaces, comment devons-nous les administrer à a population, devons-nous le rendre obligatoire, accessible avec frais, accessible gratuitement, etc.

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C’est l’aspect politique de la chose, et au grand jamais nous ne devrons accepter que le débat soit limité. Il faut tout simplement laisser l’aspect scientifique à l’extérieur de ce débat.

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