Il n’y a pas si longtemps, les enseignantes et enseignants étaient formés à l’école normale, une pratique apparue au milieu du XIXe siècle. La formation qui y était donnée s’apparentait à l’apprentissage d’un métier.
L’idée de refonder la formation sur la base de la psychologie et de la pédagogie, appelée «l’école nouvelle», a été lancée en Suisse dans les années 1920 et s’est ensuite diffusée partout dans le monde.
Cette idée répondait clairement à un besoin et sa diffusion s’est traduite, dans les années 1950 et 1960, par une professionnalisation du statut d’enseignant. Désormais, la formation aurait lieu à l’université et serait fondée sur les dernières découvertes de la didactique et de la pédagogie.
Malheureusement, sous cette apparence de rationalité se cachait un piège: le déclin du savoir disciplinaire.
Le savoir sous-valorisé?
«Les enseignants maîtrisent mal leur matière!» La critique n’est pas nouvelle, mais l’étude des systèmes qui ont fortement insisté sur la pédagogie plutôt que sur le savoir disciplinaire montre qu’elle n’est pas sans fondement.