Un débrayage pourrait pointer à l’horizon en éducation en Ontario: sans contrat de travail depuis bientôt 18 mois, les enseignants franco-ontariens viennent de voter à 93% en faveur d’un mandat de grève.
Les membres du personnel enseignant régulier et suppléant de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) se sont prononcés de mercredi à vendredi derniers pour cette stratégie en cas d’impasse dans les négociations qui se poursuivent avec le gouvernement Ford et le Conseil des associations d’employeurs (CAE), qui représente les conseils scolaires publics et catholiques.
Ce vote était nécessaire pour envoyer un signal clair, selon le syndicat, qu’il n’est pas question d’accepter plusieurs propositions actuelles sur la table car elles «cherchent à alourdir la tâche des enseignants et auraient un impact désastreux en salle de classe».
«Ce vote retentissant en faveur du oui, démontre hors de tout doute que les enseignantes et enseignants franco-ontariens ont l’intention de repousser les offensives du gouvernement et du CAE, plaide la présidente Anne Vinet-Roy. Nous jugeons inacceptable leurs propositions qui limitent les appuis en salle de classe et qui amplifieront la pénurie criante de personnel enseignant.»
Plusieurs enjeux au menu
La principale intéressée affirme qu’au-delà de la question salariale – le gouvernement offre 1,25% par an tandis que le syndicat souhaite un taux représentatif du taux d’inflation –, plusieurs enjeux font l’objet de discussions où l’unanimité n’est pas au rendez-vous.