Symboles de résilience, d’appartenance et de fierté collective, les drapeaux renforcent l’unité d’une population en éveillant un sentiment de cohésion. C’est vrai pour tous les pays, et d’autant plus pour les communautés de la francophonie canadienne, comme celles de l’Ouest.
Plusieurs études ont montré la force des drapeaux et d’autres symboles identitaires auprès des personnes qu’ils cherchent à représenter et regrouper. «Ils sont liés à une forte charge émotionnelle, et permettent aux membres du groupe de construire une identité nationale par un passé et un présent/futur communs», écrit une universitaire française.
Ce n’est donc pas étonnant de retrouver partout sur la planète des drapeaux comme symbole par excellence d’un pays, d’une province, d’une région, d’une population ou d’un groupe en particulier. On les arbore lors de fêtes populaires autant qu’à la guerre.

Dans la francophonie canadienne, l’Acadie a été la première communauté à adopter son drapeau – le tricolore étoilé – (ainsi que d’autres symboles identitaires) en 1884, lors de la deuxième Convention nationale acadienne.
Il s’agissait d’une volonté pour cette communauté minoritaire d’affirmer haut et fort que les efforts pour éliminer le peuple acadien lors de la Déportation avaient échoué.