Tandis que le public torontois voit dans chaque édition du festival Hot Docs l’occasion de se divertir et de se cultiver, les professionnels du cinéma documentaire en profitent pour mettre de l’avant leur production et chercher de nouveaux marchés. Et ce n’est pas une mince affaire!
Pour Anaïs Clanet, chef des ventes pour l’entreprise Wide, le festival Hot Docs est une bonne occasion de mettre de l’avant ses films. Elle s’occupe notamment de la diffusion des documentaires Victoire Terminus de Renaud Barret et Florent de la Tullaye, et de Elle s’appelle Sabine, de Sandrine Bonnaire.
«Le festival Hot Docs donne une visibilité énorme à nos documentaires. C’est une porte d’entrée sur l’Amérique du Nord.»
Mais rien n’est joué d’avance. Apparaître dans un festival, c’est bien, mais il faut ensuite convaincre exploitants de salles et directeurs des programmes de diverses chaînes de télévision.
Or les contraintes sont nombreuses: «Les télévisions sont de plus en plus formatées. Le choix des sujets abordés, la longueur des films… ce sont autant de paramètres qui nous brident… mais que j’essaie de négocier avec les chaînes! Certains sujets sont aujourd’hui à la mode, comme le bio, l’environnement, il est plus difficile de convaincre un diffuseur de l’intérêt d’un film sur l’Afrique!»