Les Congolais de Toronto rencontrent l’opposant Martin Fayulu

Les Franco-Torontois d’origine congolaise ont échangé avec l’opposant politique numéro un dans leurs pays, Martin Madidi Fayulu. Ils étaient réunis à l’Hôtel de Ville de Toronto samedi pour une conférence et un débat.

Ils ont passé en revue les questions d’actualité qui préoccupent la diaspora congolaise vivant à Toronto. Les deux parties se sont livrées ensuite au jeu de question-réponse.

De la balkanisation du Congo, le cheval de bataille de Martin Fayulu, en passant par la contribution des Torontois dans cette lutte, tout a été évoqué.

Faire entendre la voix des Congolais

C’est un éveil au sens du patriotisme que recherche Martin Fayulu auprès des Franco-Torontois d’origine congolaise.

«Réfléchissez davantage sur l’avenir du pays et soyez aussi les ambassadeurs du Congo au Canada. Faites entendre le cri de détresse de la population au pays face aux crimes et violations de droits de l’homme ainsi que la menace de balkanisation de la RDC.»

Arrivé deuxième à l’élection présidentielle de 2018 (avec 35% des suffrages contre 38% pour Félix Tshisekedi selon les résultats officiels), Martin Fayulu réclame toujours la victoire et ne baisse pas les bras. Il est aujourd’hui l’une des figures emblématiques de la politique congolaise.

Former des entrepreneurs

L’opposant congolais confirme qu’il sera candidat aux prochaines élections. Il veut collaborer avec la diaspora congolaise dans le monde, dont celle qui est établie à Toronto. Il les encourage à d’ailleurs se former pour servir valablement le pays dans l’avenir.

«Soyez plus engagé dans la création d’un entrepreneuriat congolais digne qui passe par la formation que vous devez acquérir ici.»

Qu’en pensent les Congolais d’ici?

Le message de Martin Fayulu a été bien capté par l’auditoire, selon le président de la Communauté congolaise de Toronto (COCOT) Jean-Paul Idikay. Il dit prendre les appels du candidat au sérieux.

«Je réponds positivement à l’appel du président Martin Fayulu, qui nous encourage de nous lever comme un seul homme pour défendre notre pays. Concernant la formation de la diaspora, le président Fayulu n’a fait que nous emboîter le pas, car on ne peut pas bâtir un pays sans préparer son élite.»

Commencée aux États-Unis, la tournée de Martin Fayulu se poursuit au Canada. Le 29 septembre, il a rencontré le chef du Bloc québécois Yves François blanchet.

Intérêt pour l’influence canadienne

Les Congolais d’ici ont une structure pancanadienne qui rencontre périodiquement les parlementaires fédéraux pour les sensibiliser à ce qui se passe en RDC, explique Jean-Paul Idikay.

Le Canada est influent sur la scène internationale, notamment au sein de la Francophonie. «Je ne manquerai pas d’évoquer la menace de balkanisation du Congo à la prochaine réunion», dit-il.