Le Centre de recherches en éducation franco-ontarienne (CRÉFO) de l’Université de Toronto mène depuis deux ans, et pour trois autres années, une vaste études des migrations au Canada pour tenter de distinguer la mobilité actuelle des francophones de celles du passé, comment les franco-mobiles vivent et racontent leur mobilité, et comment cette mobilité peut renforcer ou remettre en question nos idées sur la francophonie canadienne.
Intitulée Un Canadien errant: ancrages, mobilités et restructurations transformatrices de l’identité nationale», l’étude implique une dizaine de chercheurs et de doctorants à travers le Canada. Il regroupe des spécialistes en anthropologie, en histoire, en sciences politiques et en sociolinguistique.
Un premier regard, présenté lors d’une conférence le 28 mars, a déjà pu être dressé sur les migrations au sein du Canada et au-delà de nos frontières.
Une carte interactive
Inspirée du titre de la chanson Un Canadien errant (1842), dont les paroles et la trame incarnent les émotions rattachées à la nation canadienne-française, cette étude met en lumière la complexité de la mobilité et des modèles de migrations qui existent chez nous depuis plusieurs siècles.
Monica Heller, chercheure principale, et son équipe, situent leurs recherches sur des régions rurales du Québec, mais aussi sur des provinces où notre langue est minoritaire comme en Ontario ou au Manitoba. Ce sont au total sept terrains qui ont été déterminés pour mener à bien cette étude.