Les auteurs jeunesse toujours surpris par leur public

Avec Pierrette Dubé, Olivier Simard et Cathon!

"Youtubeur" Olivier Simard
La conférence a été suivie par une séance de dédicaces
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Publié 04/02/2019 par Alicia Blancher

Les rencontres avec le public, dans les écoles ou bibliothèques, font partie à part entière du métier d’auteur de littérature jeunesse.

Pierrette Dubé, Olivier Simard et Cathon, trois plumes québécoises, se sont confiés sur ces expériences, souvent surprenantes, dans une conférence organisée par l’Ontario Library Association, le 1er février au Palais du Congrès du Toronto métropolitain.

 

Conférence sur le métier d auteur de livres de jeunesse
Cathon, Pierrette Dubé, Olivier Simard.

Jeune public curieux et «chaleureux»

«C’est quoi ton livre préféré?» Voici la question phare à laquelle doit souvent répondre Cathon.

«Ils sont très à l’aise et posent des questions naturellement. Je n’ai pas grand-chose à préparer avant de venir…», confie en souriant la bédéiste, qui s’adresse souvent à des élèves de sixième. Le processus de création, le métier, et des questions plus terre-à-terre, comme le salaire… les jeunes sont curieux!

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«À cet âge, ils sont encore un peu enfants. Ils ne sont pas gênés de montrer leur émerveillement», souligne Cathon.
Cette dernière est aussi illustratrice de revues et de romans, comme Le champ maudit de François Gravel, gagnant du prix Tamarac Express 2018.

A la super conférence OLA 01/02
Auteures de livres pour enfants.

Des tout petits au naturel

Pierrette Dubé, auteure d’albums jeunesse depuis de nombreuses années, apprécie également le naturel des tout petits.

«J’ai beaucoup de plaisir à participer à ces rencontres. Ils sont si chaleureux», livre-t-elle, avant de préciser: «C’est fréquent que les enfants, surtout les filles, viennent me voir à la fin pour me faire un câlin. C’est alors le plus beau des salaires.»,

Mme Dubé a été récompensée par divers prix, dont le Prix du livre Monsieur Christie en 1996 et  le Prix Québec/Wallonie-Bruxelles de littérature de jeunesse 2007).

«Une façon pour les auteurs de gagner leur vie»

Si Pierrette Dubé limite son nombre d’interventions dans les écoles et les bibliothèques «pour que cela reste un plaisir», elle reconnaît que ces activités sont nécessaires pour gagner sa vie en tant qu’écrivaine.

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En effet, les droits d’auteurs, à partager avec l’illustrateur, sont à hauteur de 10%. «Il faut vendre beaucoup de livres pour en vivre», souligne Pierrette Dubé.

Immersion dans la culture Web

Olivier Simard, auteur de Youtubeurs, une série de romans pour adolescents, n’est jusqu’à présent pas beaucoup contacté par les établissements pour organiser ces rencontres, en raison de son répertoire particulier.

«Qu’à cela ne tienne! J’approche désormais directement les écoles afin de leur proposer des activités précises. C’est comme une offre de services», raconte ce dernier.

En effet, l’auteur organise également des conférences à l’attention des jeunes, afin de les informer et les éclairer sur le Web et ses dangers.

Super conférence OLA 01/02
Olivier Simard.

Leur donner envie de lire…

Avant de publier son premier livre, Kickflip, en 2012, Olivier Simard était professeur dans le secondaire, quelques années dans les classes d’élèves en difficulté. C’est alors qu’il a commencé à s’intéresser à leur culture.

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«Je produisais de cours dialogues en classe, en m’amusant de leurs expressions. Ils riaient, c’est ce qui m’a donné envie d’écrire», confie l’auteur.

«Mon but premier était de faire triper ces jeunes qui ne lisaient pas beaucoup»

 

Les rencontres entre les écrivains et les jeunes sont ainsi l’opportunité de leur faire découvrir le monde de la littérature. «C’est souvent le premier contact avec les livres pour les enfants défavorisés», révèle Pierrette Dubé.

Super conférence OLA (01/02)
Catherine Lamontagne Drolet, bédéiste, dont le nom de plume est Cathon.

… et d’écrire

Difficile de capter l’attention des jeunes quand on parle littérature en classe… «Les professeurs ont vraiment du mal à présenter des livres en cours», affirme Cathon.

Mais la difficulté n’est pas moindre pour les auteurs qui interviennent dans les écoles. «Lorsque les enfants, assis par terre, commencent à gigoter un peu partout, c’est que leur capacité d’écoute est atteinte», plaisante Pierrette Dubé.

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Pour remédier à cela, cette dernière organise quelques ateliers créatifs lors de ces rencontres.

«C’est souvent un travail d’équipe. Les enfants doivent créer une mini-histoire à partir de cartes plastifiées qui représentent des personnages, des lieux ou des actions».

Réécrire des chapitres avec l’auteur

Olivier Simard souhaite même aller encore plus loin pour familiariser les jeunes avec l’écriture.

«J’aimerais faire de l’écriture live avec eux», témoigne l’auteur québécois. Il s’agirait de cibler les jeunes qui présentent déjà de l’intérêt pour la littérature et travailler avec eux sur des parties de ses romans de la série Youtubeurs, en direct.

«Qu’est-ce que je peux faire pour améliorer ce chapitre?», «Qu’est-ce que je peux ajouter à ce dialogue ?» etc. Les jeunes pourraient ainsi participer pleinement au processus de création.

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Un beau projet en perspective…

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