«L’hostilité de Stephen Harper à l’égard de Radio-Canada est maintenant au grand jour» suite aux nouvelles compressions de 130 millions $ et 657 postes (312 au réseau français), surtout aux sports et au FM, récemment annoncées par la haute direction.
C’est ce que soutient Ian Morrison, porte-parole de longue date des «Amis de la radiodiffusion canadienne» qui fait la promotion de la radio et de la télévision publiques, bilingue, d’un océan à l’autre.
«Les compressions budgétaires successives chez notre radiodiffuseur public national feront très mal à la culture francophone au pays», indique le groupe dans un communiqué largement diffusé.
«Ces coupures se feront lourdement sentir, surtout là où Radio-Canada remplissait son mandat public et culturel: par exemple, son appui stratégique à la culture en général – au cinéma, à la littérature, à la musique, les dramatiques, les dossiers sociaux.»
On sait que onze émissions régionales de l’avant-midi, au réseau FM (Espace Mucique), ont été éliminées pour ne diffuser que celle de Montréal. Quelques productions télés ne seront pas renouvelées, mais c’est surtout la couverture du sport professionnel qui va disparaître, le nouveau manque à gagner venant de la perte des revenus du hockey de la Ligue nationale, dont Rogers et Vidéotron ont acquis les droits pour les 12 prochaines années.
«Il s’agit de la séquelle d’un traitement brutal de la part du gouvernement, aggravé par l’insouciance de l’homme de Harper à Radio-Canada, Hubert Lacroix», accuse les Amis. Selon le groupe de M. Morrison, «le président nommé il y a sept ans par le premier ministre Harper – un homme qui n’avait aucune expérience professionnelle de la radiodiffusion, ni de la gestion de grandes entreprises – donne l’impression d’improviser».