Ça fait longtemps que je me dis que j’allais aborder avec vous un sujet qui n’est pourtant pas facile à aborder dans une chronique écrite. Pas facile parce qu’il concerne le français parlé. Ce n’est certes pas facile de décrire des phénomènes liés à l’oral dans une chronique écrite. Mais voyons si je peux me faire comprendre…
Il y a dans le français parlé des trucs qui agacent l’oreille. Ou alors des trucs qui, sans agacer l’oreille parce qu’ils se sont répandus subtilement dans l’usage oral, demeurent carrément fautifs.
L’exemple le plus frappant de ces défauts du français parlé demeure sans doute l’affrication – aussi appelée assibilation – des consonnes «d» et «t».
Je m’avoue même coupable de faire comme une majorité de francophones québécois ou canadiens et de prononcer trop souvent ces consonnes «ts» et «dz» dans des mots où elles se retrouvent devant les voyelles «u», «i» et «y».
S’il fallait prononcer correctement les «d» et les «t», de nombreux Québécois ou francophones d’ailleurs au Canada passeraient pour des personnes qui veulent «trop bien parler».