Le mot épopée l’est en tout cas. On le trouve de plus en plus dans des titres: L’épopée de l’énergie, L’épopée de la beauté, L’épopée des personnes handicapées dans les transports; c’est le nom d’un théâtre, d’un restaurant, de musées, comme l’Épopée de la moto au Québec, L’Épopée des Élus, un jeu sur Nintendo, et la liste pourrait se poursuivre.
Un genre littéraire
On en oublierait que l’épopée est d’abord un genre littéraire, et que ces utilisations ne sont que des extensions de sens. L’épopée est un récit qui met en scène les exploits d’un héros, un fait d’armes, une action illustre, qui valorisent une personne, un peuple, une religion, une nation, pour servir des intérêts historiques, religieux, patriotiques, politiques ou autres.
Ce genre littéraire n’est pas récent. La plus ancienne épopée connue est l’Épopée de Gilgamesh, un texte mésopotamien en écriture cunéiforme, rédigée vers 1700 avant notre ère.
Ce récit nous conte les aventures de Gilgamesh, roi d’Uruk, qui après la mort de son ami Enkidu, part à la recherche de l’immortalité, en allant voir le survivant du déluge devenu immortel, Utanapisti. Le récit du déluge que l’on y trouve est un résumé de celui du poème plus ancien d’Atrahasis, que l’on retrouve comme un copier-coller dans l’Épopée de Noé de la Bible.