Le scandale de l’eau potable de la petite municipalité de Flint dans l’état du Michigan, aux États-Unis, n’en finit plus de révéler de nouveaux responsables. Trois ans après les évènements, les «vrais» coupables de cette crise sanitaire sont à présent devant les tribunaux.
Nick Lyon, le directeur du département de la santé publique du Michigan et quatre de ses officiers viennent d’être accusés d’homicide involontaire sur la personne d’un résident de 85 ans, Robert Skidmore, décédé après avoir contracté la légionellose, une infection pulmonaire, à la suite de la consommation d’eau.
Localisée à une centaine de kilomètres au nord-ouest de la ville de Détroit, la petite municipalité de 100 000 habitants avait vu son eau potable être contaminée en 2014 par la bactérie Legionella et au plomb à la suite de nouvelles directives d’approvisionnement.
Cette crise sanitaire avait engendré une centaine de cas de légionellose, dont 12 décès en 2014-2015, et exposé des milliers de personnes, dont de jeunes enfants, à de graves risques pour leur santé.
Couleur rouille
Rapidement, les habitants de Flint s’étaient toutefois plaints auprès des dirigeants de la municipalité de la qualité de leur eau, qui avait pris une couleur rouille et les rendait malades. Mais il avait fallu attendre 2 ans avant que les élus de Flint ne prennent finalement des mesures pour redresser la situation.