Selon le critique sudburois Normand Renaud, «ce qui étonne chez Daniel Poliquin, c’est comment son écriture se laisse apprécier de toutes sortes de manières et que peu importe l’angle, on fait un constat de qualité étonnante.»
Pas étonnant, donc, qu’un colloque ait été consacré entièrement à l’œuvre de Poliquin, en 2006, et qu’un ouvrage rassemble maintenant les treize communications livrées par des chercheurs universitaires, plus des «confidences pour intimes» du romancier lui-même. Le tout s’intitule Lire Poliquin et paraît sous la direction de François Ouellet.
L’œuvre de Daniel Poliquin s’impose actuellement comme l’une des plus importantes au Canada. Témoignage de son haut profil, l’auteur accumule prix littéraires et honneurs, sans compter que ses romans sont systématiquement traduits vers l’anglais.
Depuis deux décennies l’intérêt des universitaires pour les écrits du romancier, nouvelliste et essayiste demeure manifeste. Treize d’entre eux se sont réunis les 16 et 17 mai 2006 à l’Université McGill et ont laissé libre cours à leur introspection, voire à leur dissection analytique.
Certains chercheurs s’intéressent au fonctionnement narratif des textes, d’autres à la construction de l’identité des personnages où encore à l’image du Québec dans l’œuvre. Les perspectives théoriques sont variées et proviennent de chercheurs qui se sont déjà penchés sur l’œuvre de Poliquin, ou qui le font pour la première fois. La pluralité des points de vue contribue à faire de Lire Poliquin un véritable ouvrage de référence.