Le transport en commun semble être le sujet de l’heure à Toronto. Depuis l’adoption du Plan officiel par le Conseil municipal en 2002, la TTC a successivement publié deux rapports précisant son programme pour accroître sa clientèle et rendre son service plus fiable et efficace : Ridership Growth Strategy en mars 2003 et Building a Transit City en janvier 2005.
Entre temps, le projet d’un corridor réservé aux tramways sur l’avenue St. Clair faisait son chemin tant bien que mal, devant ouvrir la voie à d’autres projets semblables. GO Transit s’est vu octroyer 770 millions de dollars pour améliorer son réseau, un lien ferroviaire entre l’aéroport et la gare Union est présentement à l’étude et s’il est encore trop tôt pour clamer que le prolongement du métro vers l’université York jusqu’à Vaughan est une chose assurée, ses chances de se réaliser paraissent bonnes.
Néanmoins, toutes ces mesures ne satisferont probablement pas les usagers du transport en commun qui viennent d’apprendre qu’ils consacrent 50% plus de temps pour se rendre au travail que leurs collègues utilisant l’automobile.
Dans ce contexte, il convenait que la revue Spacing consacre son dernier numéro au transport en commun dans la Ville Reine. Parmi une gamme d’articles traitant de sujets aussi divers que l’histoire du tramway et la rénovation des stations de métro ou rapportant des expériences personnelles, il en est trois ou quatre qui constituent un noyau de discussion sur l’avenir du transport en commun dans la ville.
Entre la vision optimiste du maire David Miller, rapportée dans une entrevue exclusive, et celle nettement négative de Steve Munroe, un expert du transport urbain et critique très sévère de la TTC, les positions se rejoignent sur un aspect majeur du plan de développement de la commission de transport.