Le Musée national des beaux-arts du Québec et la Varley Art Gallery Of Markham se sont associés dans la mise en place de l’exposition Les Plasticiens et les années 1950-1960, une exposition visant à faire connaître l’histoire artistique canadienne au plus grand nombre. Regroupant plus de 70 œuvres – principalement des peintures, mais aussi des œuvres sur papier et quelques sculptures, de même que des documents d’archives –, cette exposition est la toute première consacrée aux enjeux du mouvement plasticien, tels qu’ils se sont manifestés à Montréal entre 1955 et 1970. Roald Nasgaard a été en charge de choisir les œuvres et d’écrire le livre d’exposition. Il était mercredi dernier à la galerie Gavik, dans Yorkville pour présenter l’exposition.
Des «Plasticiens»…
Dans la foulée de la révolution provoquée par les Automatistes à la fin des années 1940, une seconde véritable avant-garde apparaît rapidement à Montréal.
En 1955, un premier groupe d’artistes – Jauran (Rodolphe de Repentigny), Louis Belzile, Jean-Paul Jérôme et Fernand Toupin – exposent au café-restaurant l’Échourie et s’affichent alors comme «Les Plasticiens».
À cette occasion, ils publient un manifeste dans lequel, en réponse à l’élan spontané de l’écriture automatiste, ils proclament la nécessité d’une abstraction géométrique principalement axée sur l’épurement et l’agencement des éléments plastiques.
Cette approche esthétique recoupe la réflexion menée en parallèle par Fernand Leduc, poursuivant sa quête d’un ordre géométrique strictement déterminé par un rapport d’équilibre entre ses différentes composantes formelles. Le tableau devient également un objet à part entière et non un medium de représentation d’objets.