En rompant avec les critères conventionnels de la danse en vigueur à l’époque, Le Sacre du printemps pourrait bien être cette oeuvre rupture qui marque les débuts du ballet moderne.
Sur une musique de Stravinsky et une chorégraphie de Nijinski, Le Sacre du printemps relate l’histoire d’un grand rite sacral païen. Le tableau: des grands sages observent une jeune fille exécuter une danse jusqu’à sa mort pour la livrer en offrande au dieu du Printemps.
Bien au-delà de l’avant-gardisme de l’ensemble, c’est la première représentation au théâtre des Champs-Élysées à Paris qui va marquer les esprits comme l’un des moments les plus spectaculaires dans la mémoire culturelle collective. L’émeute que provoque la représentation fait état d’un refus de la modernité.
Sarah Gutsche-Miller, professeure assistante de musicologie à l’Université de Toronto, était conférencier à l’Alliance française de Toronto ce mercredi 16 mai pour nous décortiquer ce 29 mai 1913 resté dans les annales comme étant le plus grand scandale de l’histoire de la danse.