Cette année marque le cinquantième anniversaire du célèbre discours I have a dream, de Martin Luther King. À cette occasion, les Éditions Bayard publient Je fais un rêve, les grands textes du pasteur noir. Comme on peut s’y attendre, le recueil de textes traite essentiellement de non-violence et de justice raciale.
Outre le célèbre discours prononcé le 28 août 1963 (présenté en anglais et en français), l’ouvrage inclut, entre autres, l’allocution de Martin Luther King lors de la remise du prix Nobel de la Paix, une lettre écrite en prison, une entrevue à la revue Playboy et son dernier sermon, la veille de son assassinat à Memphis.
Martin Luther King admet qu’il a été «beaucoup de choses pour beaucoup de gens: dirigeant des droits civiques, agitateur, fauteur de troubles et orateur; mais dans le silence de mon cœur, je suis fondamentalement un pasteur, un prédicateur baptiste». À 28 ans, il écrit un article dans le journal protestant Christian Century (6 février 1957) où il note qu’une sorte de paix raciale fut maintenant tant et aussi longtemps que les Noirs adoptaient une attitude de soumission et acceptaient la place qui leur était assignée.
«C’était une paix négative. Une véritable paix n’est pas seulement l’absence de certaines forces négatives – tension, confusion ou belligérance –, elle suppose la présence de certaines forces positives – justice, bonne volonté et fraternité.»
Dans sa lettre écrite depuis la prison municipale de Birmingham (Alabama), King se dit «grandement déçu par l’Église blanche et ses dirigeants».