Après nous avoir donné Séraphin – Un homme et son péché (2002), Maurice Richard (2005), et le thriller politique Le Piège Américain (2008), le réalisateur québécois Charles Binamé nous revient avec The Elephant Song, film qui explore l’être humain dans toute sa complexité. Il prend l’affiche à Toronto ce vendredi 27 février.
Ce film marque un retour au cinéma pour Charles Binamé, qui a beaucoup tourné pour la télévision en anglais à Toronto, réalisant non seulement des téléfilms (Cyberbully) mais aussi des séries à gros budgets (Flashpoint, Republic of Doyle, Durham County, The Listener), tout en travaillant parallèlement sur cinq projets de films en français qui n’ont pas aboutis.
«Je m’estime heureux parce que la télévision me permet de poursuivre mon métier», explique le réalisateur en entrevue à L’Express. «En ce moment, on est victime d’un système. Il y a beaucoup de longs-métrages et peu d’argent disponible. On obtient rarement le feu vert des institutions (SODEC, Téléfilm) avant la troisième tentative. Et si le projet est refusé à ce moment-là, c’est cinq ans de travail à l’eau.»
«Avec mon dernier projet, j’étais en compétition avec moi-même pour The Elephant Song», soupire-t-il. Ce film piloté par le producteur Richard Goudreau (Les Boys, Nouvelle-France), est resté longtemps lettre morte: presque 10 ans. Le passage du français à l’anglais pour la langue de tournage a permis à Richard d’obtenir le financement nécessaire.
Multiples strates narratives
Thriller psychologique, adapté de la pièce éponyme du montréalais Nicolas Billon, aussi scénariste du film, The Elephant Song se déroule dans les années 1960 et raconte l’histoire d’un éminent psychiatre (Colm Feore) qui disparaît de l’institut psychiatrique, dans lequel il travaillait.