Après cinq romans qui ont tous remporté le Prix de la littérature éclairée du Nord, Hélène Koscielniak publie un recueil de douze nouvelles lui permettant de décrire et de réfléchir sur le quotidien de gens ordinaires. Dans On n’sait jamais à quoi s’attendre, elle analyse l’agir humain à partir d’un événement insolite, amusant ou troublant.
L’auteure campe tous ses personnages dans leur chez-soi plutôt modeste. Ils mènent une vie assez tranquille… jusqu’à ce qu’un incident ou accident vienne bouleverser leur sérénité. Cela entraîne souvent une chicane ou un désaccord, créant dès lors une tension, puis un rebondissement et un dénouement inattendu.
Hélène Koscielniak privilégie la nouvelle avec une finale inattendue. Certains de ses punchs sont fort bien réussis. Mais dans la nouvelle intitulée «Coup de vent», le titre laisse déjà prévoir la finale qui perd, hélas, son punch.
Le recueil ne mêle pas les atmosphères exotique, fantastique, politique ou historique. L’auteure a choisi d’explorer/exploiter la vie au jour le jour, et elle le fait avec doigté.
Au printemps 2016, Koscielniak a écrit un article pour la revue Liaison sur la langue parlée par les Franco-Ontariens, langue qu’elle nomme le «tarois». Elle y revendique l’acception d’une langue orale qui est l’expression de ce qu’est un francophone en Ontario. Cette langue ressemble à «j’délive mon stuff… j’sus fatiké… j’ai r’çu ben des calls… tu penses que mon idée est dumb… as-tu r’barré ’a porte?»