Tortueuses, les voies du Programme des langues officielles dans l’enseignement (PLOE), créé par Ottawa pour appuyer l’instruction dans la langue officielle des minorités francophone et anglophone ainsi qu’en langue seconde.
L’année 2020 marquera le 50e anniversaire des transferts en éducation aux provinces et territoires, mais trouve-t-on dans le bilan du Programme de quoi célébrer?
Contestations judiciaires en série
Le PLOE serait depuis ses débuts une des plus grandes sources d’irritation pour les communautés de langue officielle, écartées des négociations et de l’administration des ententes fédérales avec les provinces et territoires.
L’adoption de la Charte des droits et libertés en 1982, conférant aux minorités le droit à l’instruction dans leur langue, n’a rien changé à ce rapport de forces.
Des contestations judiciaires en série ont été menées par des parents depuis 35 ans pour assurer partout au pays une lente progression de l’éducation française. Une à une, elles soulignent la faillite d’Ottawa d’adapter le Programme aux exigences de l’article 23 (sur le droit de faire instruire ses enfants dans la langue de la minorité) même si les tribunaux ont conféré un droit de gestion aux bénéficiaires.