Jean-Pierre Charland poursuit sa saga de La Pension Caron avec un tome 2 intitulé Des femmes déchues. Un troisième est déjà annoncé.
Nous renouons donc avec quelques pensionnaires de Précile Caron, plus un nouveau venu, sans compter l’ancien fiancé de mademoiselle Caron, qui nous en fait voir de toutes les couleurs.
Influence de l’Église
L’auteur écrit que «toutes les femmes attendaient un pourvoyeur – un sauveur –, et se montraient disposées à promettre un amour éternel».
Il ajoute qu’une pensionnaire ne connaît pas le degré de soumission de son promis aux directives des soutanes. Elle ignore à peu près tout de lui, mais cela n’empêche pas une fréquentation assidue.
Nous sommes en 1937 et monsieur le curé contrôle ses ouailles d’une main de fer. Un enfant né hors du mariage et une relation sexuelle avant les épousailles ont de quoi rendre deux femmes déchues. Pas étonnant, alors, que Charland écrive sur «la nécessité, pour chacun, de faire son deuil le plus vite possible de tous les projets impossibles».