Il existe une culture du silence entourant les prêtres pédophiles et agresseurs sexuels à tous les échelons de l’Église catholique.
Dans Le plus grand secret du Vatican, Alain Pronkin explique comment fonctionne une telle omerta et pourquoi le cri des victimes se rend rarement jusqu’à nous.
L’auteur s’appuie sur l’article 212.3 du Code de droit canonique pour justifier son intervention: les baptisés «ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l’Église et de le faire connaître aux autres fidèles».
La victime au second plan
Il écrit que le pape François a de la difficulté à gérer des dossiers de cardinaux pédophiles; alors, se demande-t-il, comment un évêque qui vit avec la pression des prêtres de son milieu peut-il agir? «Il est certain que la victime passe au second plan.»
Pronkin souligne avec force détails que la mécanique utilisée par l’Église pour lutter contre la pédophilie ou contre les victimes vise, en tout premier lieu, à préserver l’image du Vatican. C’est une mécanique fondée sur le secret.