Le Nord de l’Ontario par Louise Larivière

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Publié 07/07/2009 par Khadija Chatar

Le 1er juillet, à l’occasion de la fête du Canada, Louise Larivière a présenté son exposition multimédia Respect, devant les centaines de personnes rassemblées au centre Harbourfront. L’exposition, qui était déjà en cours depuis le 24 juin, se terminera le 12 octobre prochain.

Respect comprend une exposition de photos ainsi qu’un reportage documentaire de vingt minutes. Tout commence devant l’entrée du centre Harbourfront. 80 clichés dévoilent l’immensité et la puissance des grands espaces du Canada vus du ciel. 26 tableaux représentent le Nord de l’Ontario avec quelques images surprenantes de la forêt Boréale immortalisée sous tous ses angles et à différentes saisons.

Après cet avant-goût des plus rafraîchissants, Louise Larivière invite l’œil citadin à poursuivre sa découverte à travers les témoignages des habitants de Sioux Lookout.

Dans son documentaire, elle va, caméra à l’épaule, à la rencontre de quatre personnages: un pilote, un peintre, une libraire retraitée et un guide. Tous ne sont pas Amérindiens. «Les gens pensent qu’il n’y a que des arbres et des ours là-bas et que les Amérindiens vivent isolés alors que c’est faux. Il y a beaucoup de mixité!», commente-t-elle.

Un brassage culturel est aussi très présent et surprend dans certaines scènes de cérémonies rituelles. Mme Larivière se contente de laisser ses personnages décrire leur quotidien. «La libraire Peggy Sanders est une dame élégante de 82 ans. Elle vit à Sioux Lookout depuis ses 18 ans. Elle a appris aux jeunes le goût de le lire. Elle livre un message d’unité», décrit la réalisatrice.

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Le documentaire projeté au centre Harbourfront n’est en réalité qu’une section tirée de l’exposition complète de Respect. Celle-ci, bien plus importante, présente des images de tout le pays et sont exposées devant l’allée principale du centre.

«On a traversé le Canada d’Est en Ouest, du Québec au Yukon avec huit photographes. Cela a duré plus d’un an», révèle Mme Larivière. Alors qu’il n’a fallu que 21 jours à Mme Larivière et son équipe, composée de deux pointures de la photographie, Jim Ross et Chris Young, pour réaliser le chapitre Nord-ontarien. «C’était très difficile pour Jim de prendre des photos de l’avion. En hiver et en hauteur il faisait moins 50 degrés», se remémore Mme Larivière.

Autant sur les photographies que dans le documentaire, la rivière Albany qui serpente la forêt Boréale constitue le paysage le plus intriguant qui en inspire beaucoup. De belles allégories entourent cette rivière dont celle sur la recherche de l’essence du Nord.

Le célèbre peintre Moses Beaver préfère laisser son pinceau aller à cette quête. Il en découle ainsi d’étonnantes courbes et couleurs d’une rivière-mère. «La rivière à maintes façons de s’articuler que le langage ne possède pas.»

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