Il y a quelques années, lorsque j’étais enseignant dans une école secondaire de Toronto, je reçus un appel venant d’un journaliste de Radio-Canada. C’était un jour de février, et il voulait savoir ce que je pensais de la célébration du «Mois de l’histoire des Noirs» et ce que mon école prévoyait faire à ce sujet.
Ma réponse fut que je n’étais pas convaincu de l’opportunité d’une telle célébration et que je n’y participais pas.
Bien entendu, sa stupéfaction empêcha la discussion d’aller plus loin. Avec le recul, je pense que j’aurais dû faire preuve de tact pour exprimer mon point de vue. J’aurais pu par exemple lui demander de préciser à quelles personnes noires il faisait référence.
Patrimoine et contribution
Nous sommes de nouveau en février. En Amérique du Nord, en particulier aux États-Unis et au Canada, c’est «le Mois de l’histoire des Noirs». Des campus invitent des conférenciers noirs pour évoquer la contribution des personnes de peau noire à la société. Les écoles, les musées s’ingénient à ne pas être en reste.
Au Québec, «la Table ronde du Mois de l’histoire des Noirs», organisée par le ministère de l’Immigration, Francisation et Intégration en est à sa 29e édition.