Le célèbre hypocondriaque de Molière est toujours d’actualité. C’est ce qu’a voulu nous montrer Guy Mignault avec un Malade imaginaire modernisé. La première avait lieu vendredi dernier, au théâtre de la rue Berkeley, où la pièce est à l’affiche jusqu’au 24 mai.
L’histoire, tout le monde la connaît. Argan, le personnage principal, n’est pas vraiment malade. Et pourtant, il ne cherche qu’à s’entourer de docteurs et de pharmaciens pour lesquels il voue une profonde admiration. C’est pour cette raison qu’il souhaite marier sa fille aînée, Angélique, à l’un d’entre eux.
Hors de question pour la jeune fille de se laisser faire: elle aime Cléante, et compte sur la servante Toinette pour l’aider à annuler ce mariage. Cette dernière profite de la situation pour montrer au vieil homme les véritables sentiments de sa nouvelle épouse, Béline, qui n’attend qu’une seule chose: qu’il meure de l’une de ses maladies imaginaires afin de mettre la main sur son importante fortune.
Pour prouver que la pièce traverse les âges sans prendre une ride, le metteur en scène a choisi de l’ancrer dans notre société contemporaine. Pas de costume d’époque, les acteurs portent ici des habits un peu plus modernes. Et Serge Lama s’est même invité pour l’occasion, avec un Je suis malade repris à deux reprises par les artistes: un clin d’œil bienvenu qui permet de souligner avec humour l’absence de maladie d’Argan.
Car l’humour est, bien entendu, la règle. Les comiques de répétition, de gestes et d’expression sont au rendez-vous, avec pour finalité, la plupart du temps, d’exagérer le caractère des personnages. Ce qui ne manque pas de faire rire de vive voix les spectateurs.