Le lock-out de la LNH fait mal aux commerçants près des arénas

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Publié 04/12/2012 par Ross Marowits (La Presse Canadienne)

à 17h17 HNE, le 4 décembre 2012.

MONTRÉAL – Le lock-out dans la Ligue nationale de hockey (LNH) pénalise les commerces près des arénas mais profite à d’autres marchands situés plus loin, alors que les amateurs de hockey dépensent leur argent ailleurs, selon un rapport publié mardi.

Les dépenses globales enregistrées dans les établissements commerciaux situés près des arénas de la LNH à Montréal, Toronto, Winnipeg, Calgary et Vancouver ont diminué de plus de 11 pour cent comparé aux jours de match d’il y a un an, indique le rapport présenté par la société de gestion de cartes de crédit et de débit Moneris.

Les bars sont les commerces les plus fortement atteints avec un manque à gagner de 35 pour cent.

Les dépenses effectuées dans les restaurants situés aux abords des arénas ont décliné de près de 11 pour cent, tandis que les établissements de restauration rapide ont vu leurs recettes baisser de près de sept pour cent.

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C’est à Edmonton que l’impact du lock-out est le plus fortement ressenti avec une baisse du chiffre d’affaires de 27 pour cent.

Les dépenses dans les commerces environnants du Centre Bell à Montréal ont baissé de plus de 21 pour cent tandis qu’à Toronto, on a observé une diminution de 17 pour cent.

Les marchands se trouvant plus loin des arénas semblent quant à eux avoir profité du lock-out, ayant constaté une augmentation des dépenses de 5,4 pour cent.

«Les dépenses globales dans les établissements se trouvant près des arénas de hockey sont en baisse, mais on dirait que les Canadiens ont simplement choisi de dépenser plus près de chez eux», a noté le président et chef de la direction de Moneris, Jim Baumgartner.

Les dépenses ont augmenté de près de 19 pour cent dans les bars plus éloignés des arénas, de 11,5 pour cent dans les commerces de restauration rapide et de près de cinq pour cent dans les restaurants. C’est à l’image des chiffres observés dans l’ensemble pendant le troisième trimestre.

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Moneris a fait le rencensement des dépenses faites les jours de match par environ 750 de ses clients dans les villes qui comptent une équipe de la LNH.

«Les commerces qui sont les plus affectés sont ceux qui sont dans les deux mêmes codes postaux que les arénas», a indiqué le vice-président Malcolm Flowler lors d’un entretien.

Le brasseur Molson Coors et Sportscene, propriétaire de la chaîne de restaurants La Cage aux Sports ont chacun récemment indiqué que l’arrêt de travail avait entraîné une baisse de leurs revenus.

Le Canadien de Montréal n’a pas voulu discuter de l’impact financier du lock-out, mais le vice-président aux communications Donald Beauchamp a indiqué que les 100 employés du club, y compris le président Geoff Molson, ont subi une baisse de salaire de 20 pour cent en voyant leur semaine de travail être réduite à quatre jours. Les 1000 employés à temps partiel qui travaillent normalement durant les matchs à domicile, pour l’instant, ne travaillent qu’à l’occasion des autres événements qui ont lieu au Centre Bell.

Le rapport de Moneris n’a tenu compte que des dépenses faites en restauration et dans les bars, mais le lock-out fait également mal aux vendeurs de produits dérivés et aux propriétaires de terrains de stationnement.

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La Capsule sportive, qui vend des produits licenciés de la LNH au Québec, est protégée de ses créanciers depuis le 19 octobre, alors que sa dette a augmenté en partie à cause du lock-out. La chaîne espère survivre en fermant 8 de ses 13 magasins.

L’économiste en chef adjoint chez BMO Nesbitt Burns, Douglas Porter, a estimé que si la LNH devait annuler sa saison au complet, cela retrancherait seulement 0,1 pour cent au produit intérieur brut puisque les amateurs dépenseront ailleurs l’argent qu’ils prévoyaient consacrer au hockey.

Le lock-out fait également mal aux loteries qui offrent des paris sportifs, ainsi qu’aux gouvernements provinciaux qui empochent des millions de dollars en profits provenant de loteries.

Loto-Québec dit perdre environ 500 000 $ par semaine en revenus en l’absence du hockey, tandis que le gouvernement du Québec estime avoir perdu 1,4 million $ à ce chapitre depuis le début du conflit.

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