Le jazz d’André Roy, ensoleillé et envoûtant

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Publié 02/07/2013 par Nicolas Dot

Jeudi dernier, dans le cadre du Festival de jazz de Toronto, en plein quartier de la distillerie, André Roy et son trio ont séduit le public torontois grâce à leur style décalé et excentrique.

Darkbright

Durant près de trois heures, à la terrasse d’un café particulièrement achalandé pour un jeudi soir, le natif de Montréal a interprété bon nombre de ses morceaux. Accompagné d’un contrebassiste et d’un batteur, André Roy et son trio nous ont proposé des mélodies «musique du monde» des plus envoûtantes.

Lors d’une entrevue à L’Express, réalisée avant le spectacle, il admettait qu’il espérait que cette apparition dans le cadre du Festival de jazz de Toronto lui permettrait de «faire la promotion de [son] nouvel album DarkBright, lancé l’an dernier.»

Avant toute chose, André Roy voulait pourtant susciter à travers ses notes de musique, une réflexion, «un feeling spirituel» chez le spectateur.

Public francophone

Interprétant essentiellement des chansons de jazz américain, André Roy n’a pourtant pas oublié ses origines, et sa langue maternelle. Il a ainsi joué quelques chansons en français comme sa belle adaptation musicale À la clairefontaine.

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Un des principaux regrets d’André Roy est, comme il le dit lui-même de «ne pas être bien connu au sein du réseau francophone», et il compte bien y remédier. Il semble y être parvenu. Sarah Somian, belge d’origine, présente à cet événement était particulièrement émerveillée par la musique d’un artiste dont elle ignorait l’existence.

«J’ai découvert la musique d’André Roy sur Internet, la semaine passée, et, étant une adepte du jazz, je suis venue ici sans hésiter. Comment peut-on ne pas aimer cette musique si lumineuse et magique?», disait-elle, assise à une table, écoutant, le sourire jusqu’aux oreilles.

Un artiste prolifique

Lorsqu’on lui demande s’il va bientôt lancer un nouvel album, André Roy se montre peu optimiste: «J’ai un backlog de chansons pour faire plus de trois CD. Je suis un artiste prolifique», dit-il.

«Pourtant, cela demande tellement d’argent et de temps que je pense que le second album n’est pas pour tout de suite», poursuit-il.

La distillerie fut, quoi qu’il en soit le théâtre de ce jazz décapant et surprenant. Les sourires des spectateurs sirotant un verre de bière ou de vin à la terrasse du café témoignaient de la réussite d’André Roy.

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Un concert au programme 100 % francophone à Barrie le dimanche 30 juin et un spectacle à proximité de l’aéroport Pearson, le vendredi 23 août, voici les échéances qui attendent le montréalais, qui compte bien continuer d’envoûter de nouveaux spectateurs.

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