Le Fransaskois Lord Byrun remporte les honneurs à Granby

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Lord Byrun et son trophée de 1re place au Festival international de la chanson de Granby.
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Publié 07/09/2018 par Jean-Pierre Picard

Pour la première fois, un artiste de la Saskatchewan a remporté la grande finale du prestigieux Festival international de la chanson de Granby (FICG) le 22 août dernier.

C’est le Réginois Lord Byrun (Byrun Boutin-Maloney) qui a été déclaré grand gagnant de la 50e édition du festival, face aux Québécois Simon Elliot, Jessy Benjamin et Laura Lefebvre.

Après avoir remporté le Prix du public et celui de la meilleure présence sur scène, lors de la demi-finale du 18 avril, Byrun a fait craquer le jury de la grande finale, composé d’une centaine de professionnels œuvrant dans le milieu journalistique et l’industrie musicale canadienne et européenne.

L’originalité et l’énergie de sa prestation lui ont valu plusieurs récompenses dont les convoitées bourses du grand vainqueur de 25 000 $ et de 10 000 $, remises par Rouge FM et le FICG.

Des chansons qui ont pris 5 ans à raffiner

Selon Byrun, un des ingrédients qui lui a permis de se démarquer est le lien qu’il a développé avec le public pendant sa prestation: «J’ai pris le temps de parler entre les chansons pour bien connecter avec le public. J’ai utilisé la stratégie de l’humour pour amener les gens à rire», a-t-il déclaré.

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Évidemment, il ne fallait pas négliger la qualité du matériel présenté sur scène et l’importance du travail qui se cache derrière. «J’avais aussi de bonnes chansons. Ça m’a pris 5 ans à les raffiner. J’essaie de parler de choses complexes d’une façon que les enfants pourraient comprendre», a-t-il dit.

Des prix plein les valises

Byron est revenu en Saskatchewan avec de nombreuses autres récompenses.

D’abord, en tant que grand vainqueur, il remporte automatiquement le Prix Livetoune, le Prix Closson Duquette Cabinet Avocat, le Prix Nat Corbeil, le Prix du Réseau Centre ainsi que le Prix Étoiles Stingray.

Ensuite, en tant que candidat à la finale, il a remporté 8 autres prix: le Prix Lynda Lemay – Tournée Granby-Europe, le Prix Artisti, le Prix ROSEQ, le Prix Réseau Ontario, le Prix Edmonton Chante, le Prix Accès culture, le Prix Alliance française de Toronto et le Prix de la Nuit émergente à Sudbury.

Pour le grand vainqueur, les années 2019 et 2020 seront riches en déplacements puisque plusieurs de ces prix consistent en des tournées tant nationales qu’internationales.

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Le «Prairie French»

Originaire de Riceton, en Saskatchewan, l’artiste de 29 ans habite à Regina où il a fait ses premières armes sur la scène. Pendant quelques années, il a fait partie de la défunte formation Indigo Joseph en compagnie d’Étienne Fletcher qui s’était également fait remarquer au FICG en y remportant le Prix de la presse en 2016.

Lors de la finale à Granby, Byrun a souligné, entre deux chansons, sa «différence» linguistique. «Les critiques ont dit que j’avais l’accent d’un anglophone. Je ne suis pas trop impressionné. Ma mère parlait français, ma grand-mère parlait français et sa grand-mère aussi. Je parle ce qu’on appelle le Prairie French. C’est une belle langue et je suis fier de la partager avec vous», a-t-il mentionné aux spectateurs.

Ces confidences lui ont valu des applaudissements nourris de la part du public.

Des formations gagnantes

En 2017, Byrun avait remporté le concours Nouvelle scène, organisé par le Conseil culturel fransaskois (CCF), pour ensuite remporter le Chant’Ouest. Grâce à un partenariat entre le FICG et le Réseau national des galas de la chanson, sa victoire au Chant’Ouest lui a garanti une place parmi les concurrents du FICG.

Byron souligne l’apport des formations offertes dans le cadre de Nouvelle scène et de Chant’Ouest. «Les formations m’ont beaucoup aidé. Je voulais surtout améliorer ma voix et j’ai eu de l’aide pour ça.»

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La victoire de Byrun a réjoui la directrice du CCF, Suzanne Campagne: «Cela va au-delà de tous mes espoirs. Il gagne non seulement des opportunités incroyables à l’international, ce qui est énorme, mais en plus, il remporte cette bourse qui va lui permettre réellement de se développer artistiquement.»

Le plus gros reste à faire

Une victoire à Granby n’est pas une garantie pour percer dans l’industrie musicale. Au cours de ses 50 ans, le FICG a couronné de nombreux artistes qui sont tombés dans l’oubli depuis.

D’autres, par contre, ont réussi à faire leur marque dans cette industrie comme Jean Leloup, Luc De Larochellière, Lynda Lemay, Isabelle Boulay, Pierre Lapointe et Lisa LeBlanc.

Byrun reconnaît que le plus gros est devant lui et garde les pieds bien sur terre: «Il y a beaucoup de potentiel avec cette victoire, mais ce n’est pas assez pour faire une carrière. Il y a aussi beaucoup de travail à faire», a-t-il conclu.

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Lord Byrun encadré de sa mère, Alice Boutin, et de la directrice du Conseil culturel fransaskois, Suzanne Campagne. (Photo : Conseil culturel fransaskois)

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