Le 24 juillet dernier, dans le dossier de Mme Nell Toussaint, le Comité des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies (ONU) adoptait en anglais des constatations indiquant que le Canada avait violé des obligations contractées lors de son adhésion au Pacte international relatif aux droits civils et politiques et au Protocole facultatif de ce dernier.
En date du 20 mars 2019, les versions anglaise, espagnole, arabe, russe et chinoise des constatations adoptées par le Comité sont disponibles sur le site de l’ONU.
Comment l’ONU, qui a six langues officielles, peut-elle publier en anglais, en juillet 2018, un document de 18 pages concernant un dossier canadien, le rendre disponible au cours des mois suivants dans quatre autres langues officielles de l’ONU et ne pas l’avoir encore diffusé en français?
Gestionnaires incompétents ?
Cela me semble être un sérieux problème de mise en œuvre d’un aménagement linguistique correspondant adéquatement aux obligations de l’institution internationale, en commençant par son Comité des droits de l’homme (lequel, en passant, devrait adopter le nom Comité des droits de la personne). J’ai invité quelques personnalités à partager un bref commentaire sur cette situation déplorable.
J’ai rejoint au téléphone Jacques Krabal, secrétaire général de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Il m’assure que son organisme, présidé par François Paradis, député de Lévis et président de l’Assemblée nationale du Québec, va faire en sorte que la langue française retrouve sa place au sein de l’ONU.